La F(u)MIste
La patronne du FMI, dans son hommage à feu le roi Abbdallah d’Arabie saoudite a déclaré que celui-ci était (ou avait été ...) « de façon très discrète un ardent défenseur des femmes. » Quelle bêtise conventionnelle de Christine Lagarde!
Ce qu'il ne faut pas inventer et faire entendre sous l’emprise de ces rituels vides de sens qui conduisent, plutôt qu’à se taire, à dire du bien de ceux qui ne le méritent pas, pour brosser dans le sens du poil celui qui a permis l'exécution d'une femme parmi sept ou huit hommes, au début de janvier 2015.
Alors, chère dame Lagarde, remontez le jupon de votre burqa, et faites-vous plus discrète lorsque vous vanterez la bonté de feu les rois d'Arabie envers les femmes.
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La féministe
Nancy Huston en entrevue sur les ondes de la Radio Télévision suisse
« Les hommes ont vraiment un problème avec le masculin et la virilité, et beaucoup de violence dans ce monde en découle », a dit Nancy Huston, qui a beaucoup écrit sur la condition féminine. C'est pourquoi elle a été invitée à commenter l'attaque contre l'hebdomadaire français Charlie Hebdo.
« Je peux dire que les dessinateurs de Charlie Hebdo avaient aussi un problème avec leur virilité, que j'ai toujours détesté l'image des femmes et des homosexuels qui transparaissaient dans leurs dessins, comme j'ai détesté le fait qu'il publie les caricatures islamiques. »
Elle a ensuite ajouté : « C'est un humour qui trivialise, agresse, banalise, blesse, et je n'ai jamais vu l'utilité d'être bête et méchant. Je ne peux pas dire que ce sont mes valeurs, puisque mes valeurs sont exactement le contraire de ça. » Radio-Canada RDI mercredi 28 janvier 2015.
Je suis bien d'accord avec ses propos, mais il y a autre chose. Vivant en France depuis 40 ans, Nancy Huston n'a pas l'air d'avoir compris que son pays d'accueil est entrain de sombrer dans l'absolu totalitaire. Bizarre.
Je suis bien d'accord avec ses propos, mais il y a autre chose. Vivant en France depuis 40 ans, Nancy Huston n'a pas l'air d'avoir compris que son pays d'accueil est entrain de sombrer dans l'absolu totalitaire. Bizarre.
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L'économiste
« Dans les années cinquante, Paris
devint le lieu de mille conversations. Les cafés sont le point de
convergence de toutes les idéologies. »
À
l'époque de Jacques Parizeau, on pouvait dire que la main invisible
n'était qu'un concept ... Une abstraction, quoi! Financièrement parlant, il va
sans dire.
Mais
aujourd'hui, soixante ans plus tard, cette main invisible qui souffle le
chaud et le froid, n'a jamais cessé de dicter la voie et d'inspirer la marche à
suivre, d'abord à nos banquiers nationaux et internationaux qui s'amusent
à faire grimper ou descendre les taux d'intérêt, ou encore à mettre en faillite
les pays du monde occidental.
Moins
d'une décennie après la fin de la Seconde Guerre mondiale, on jouissait de
cette liberté si chèrement payée par le sang versé des millions de
victimes militaires et civiles.
Aujourd'hui, soixante ans après
Jacques Parizeau, dans les médias, dans les cafés ou tout simplement entre eux, les conversations ne sont plus les mêmes. Certains mots deviennent suspects, voire
interdits, tandis que d''autres résonnent dans les médias et les cafés désormais: Islam, mosquée, terroristes
islamiques, imam, Coran, musulman, voile, islam, conversion, compatriotes
musulmans, jeunes de banlieue, djihad, islam, construction de mosquées,
nikab, attentat islamique, Institut du monde arabe, salafistes, Abdallah,
Muhammad, religion de paix et de tolérance, égorgements, viande halal,
soumission, islam, grands frères, agressions, imam, jeunes des quartiers, terrain
pour une nouvelle mosquée, etc.
Aussi des expressions graphiques ont
pris les sombres couleurs de la malveillance, de la haine ou de la
vengeance; et enfin de brillants auteurs sont soudainement pris dans le
filet des (désa)voués au piloris de l'aveuglement populaire pour
avoir compris, eux, la réalité. La leur, bien sûr.
«Bien évidemment que nous avons peur!»,
disait Michèle Tribalat, démographe à l'Institut national d'études
démographiques (NED) dans une interview, la semaine dernière.* Bref, l'ombre de la peur de
l'après-Charlie, tant chez les élites que dans la population, fait apparaître
une faille tellurique (qui, avant Charlie, était déjà là,
hélas, bien visible et qui risque de bouleverser les
fondations mêmes de la France dans un avenir proche.
Sauf que les Français n'aiment
pas en entendre parler. Allez savoir pourquoi.
* ICI