Lucy

Lucy, film réalisé par Luc Besson avec Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Choi Min-sik   
Mes excuses, si vous me trouvez vulgaire. J'ai appris dernièrement  que le cerveau pouvait produire des pets. La preuve par 9, c'est justement celui qu'a lâché le dénommé Andrew Potter, et qui lui a coûté son poste de directeur du programme d'études canadiennes de McGill,  après avoir insulté les Québécois pour l'incompétence de leur gouvernement,  lors du fameux cafouillage sur l'autoroute 13,  au moment de la tempête du siècle. Je fais ici référence à l'expression anglophone «brain fart» qu'a utilisée un  journaliste de La Presse,  dans les jours suivants cette tempête.

Cherchez le rapport dans l'acquisition des connaissances, c'est simple comme bonjour.  Or depuis hier, je visionne à petites gorgées le film Lucy dont le lien m'est apparu suite à une conversation avec ma sœur Lolo, l'avant-veille. Vous connaissez l'histoire, n'est-ce-pas: on discute d'un sujet quelconque, exemple le transhumanisme, puis en glissant nonchalamment la souris, on tombe comme par hasard sur un  lien annonçant ce film. 

Incroyable, non?

Jusqu'à hier, je ne connaissais pas ce film, ni même savais qu'il existait.  Cela dit, je me suis mise à la tâche de le visionner dans la soirée. Ouf! Le flot de sang et de barbarie au tout début m'a presque découragée. Impossible avec une petite nature comme la mienne de visionner ce film avant d'aller au lit ... Raison pour laquelle j'y reviens ce matin, mais cette fois,  afin d'apprivoiser la bête.

Lucy (Scarlett Johansson) est une jeune femme apparemment équilibrée qui se retrouve, bien malgré elle, coincée dans une sordide affaire de drogue. De drogue dure, et expérimentale. Cette substance, qu'elle sera forcée de porter en elle (son ventre servant en quelque sorte de sac de transport), provoque des effets particuliers: elle stimule et décuple les capacités du cerveau, et transforme, à fortes doses, l'utilisateur en une sorte de superhéros doué de pouvoirs extraordinaires.

Comme des milliers de personnes avant moi, si ma sœur Lolo ne m'avait pas parlé de la théorie du transhumanisme qu'elle a découverte en regardant un documentaire à la télé, jamais je n'aurais compris à quoi cette histoire voulait en venir.  En bref, la progression effarante du développement du cerveau jusqu'à sa pleine capacité, donc jusqu'à 100%,  explorée dans ce film a de quoi nous désorienter totalement.  Et de ne plus nous surprendre infiniment au moment venu.

Enfin, aussi loin des mœurs « cafouillards »  stéréotypés qui nous entourent,  le moins qu'on puisse dire, c'est que  la réalité qui a inspiré ce film est  désormais à des lieues de la science-fiction. Ce qui fait en sorte, qu'il existe parmi nous des universitaires, notamment,  se croyant supérieurement intelligents  et qui n'en sont encore qu'à l'ère du pet de cerveau. Comme quoi, tout est relatif.

Prochain film sur ma liste: La Matrice.
 
*** 

Bienvenue dans l'ère numérique

Lolo,

Grâce à ta chronique  sur les troubles du cerveau à l'ère numérique, que tu as mise en ligne hier, j'ai enfin mis le doigt sur la terrible maladie qui m'a tenaillée pendant plusieurs semaines, au début de l'année en cours.     Comme tu sais,  je croyais dur comme fer être atteinte d'angine, voire même  d'un  problème cardiaque.

Mais, là, je réalise que je souffre simplement de cybercondrie (voir no.4 plus loin). Et, cela te surprendra sans doute,  mais je suis convaincue qu'on peut venir à bout de ce trouble du cerveau, rien qu'en faisant exploser un grand rire de nous-mêmes.  


Cependant,  je confesse ici  la honte que j'ai de moi-même d'avoir eu le culot - mal placé - de contredire les médecins sur leurs diagnostics à mon sujet. Un travers qui vient d'avant même l'ère numérique  et qui me fait  douter  de leurs diagnostics. 

Il y a deux ans, j'ai eu des symptômes qui auraient pu être ceux de la grippe, ou d'un malaise cardiaque ou l'apparition  soudaine de l'angine.   Malgré des  batteries de tests et deux visites à l'hôpital,  on n'a rien vu qui pouvait ressembler à ces problèmes.

Comme je l'avais lu sur Internet, je soupçonnais les médecins ... de ne pas voir plus loin que leur nez. On n'était pas loin de l'incompétence générale. Pourtant selon mes sources on disait bien que l'angine pouvait aussi se manifester sous forme de signes si-len-cieux. 

Bref,  cela dit, jusqu'à nouvel ordre, mon médecin ne veut même plus me voir. 
 

________________
 
4. La cybercondrie est plus désagréable. C'est l'hypocondrie, ou la maladie imaginaire, poussée à un niveau inédit. C'est la condition des personnes qui recherchent la signification de leurs symptômes physiques et s'auto-diagnostiquent en ligne. Tout le monde le fait, peu ou prou, à telle enseigne que les médecins voient arriver des patients qui demandent d'office un traitement pour la maladie qu'ils ont « identifiée ». Mais chez certains, c'est une spirale infernale qui se déclenche : ayant « reconnu » une affection, ils cherchent de plus en plus loin et se trouvent de plus en plus de maladies. Une simple recherche sur un mal de ventre aboutit alors à la conviction qu'on a été empoisonné ou qu'on se meurt d'un cancer. En réalité, ces recherches sont imprécises et aboutissent à des conclusions inexactes et incohérentes. Plus d'une fois sur deux, selon une étude, le diagnostic qui ressort en premier d'une recherche Google ne correspond pas à la maladie dont souffre le patient - s'il est en effet malade. Et la suggestibilité peut entrer alors en action : convaincu d'être atteint de telle ou telle affection, l'internaute développe ou découvre de nouveaux symptômes concordants. 

Chronique de Lolo:  http://gravolin.blogspot.ca/2017/03/dossiers-perdus-lere-numerique-et-ses.html

Éric Duhaime: un caméléon touche-à-tout

Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

Un diseuse de bonne aventure, moi? Possible. Chose certaine, les clichés ne me font pas peur: c'est bel et bien  le moins qu'on puisse dire, Éric Duhaime aime faire parler de lui.  S'il était dans la musique, on y verrait un homme orchestre. Un vrai touche-à-tout.
 
En politique, il a fait le tour de tous les partis politiques québécois,  y compris quelques  escapades ici et là, au Canada anglais et même aux États-Unis.
 
On le dit gauchiste radical,  idéologue convaincu,  nationaliste de droite, libertarien et j'en passe. Sa cohérence, selon certains, est troublante. Ses propos sont frappants mais rarement délirants. D'une grande intelligence, à la radio qui le fait vivre, il a le don de dire une chose et le lendemain, son contraire.  En vrai politicien, quoi!
 
Bien qu'on le trouve triste, lui-même et son dernier bouquin,  il arrive à semer le désarroi parmi ses pairs dont les réactions sont très divergentes. Et en laissent plusieurs pantois. Moi-même,  j'y suis tombée. Nous, ses pair(es),   qui avons mis tant de nuits blanches à combattre les monstres  parfois suicidaires qui perturbaient nos sommeils ...   nous avons appris une réalité incontournable : qu'« Être  gai, lesbienne, bisexuel(le), transsexuel(le) ou intersexe ne relève pas de l’idéologie, mais d’un état d’être. Ce qui relève de l’idéologie cependant c’est la conviction que les valeurs de dignité, de respect, d’intégrité et d’inclusion font partie des droits de chaque être humain, quel qu’il soit.  », comme l'a si bien exprimé un jeune commentateur.   

Bonjour Tristesse ne m'a jamais autant fait pleurer que le jour où son auteure nous a quittés. C'est un peu de même pour Éric Duhaime. Car habitué qu'il est de dire une chose et son contraire, comment pouvons-nous le croire,  lorsqu'il parle de la fin de l'homosexualité et du dernier gay? Lui manquerait-il plus que d'être Mohican?  Le dernier, bien sûr.
 
Enfin, je parie que ce gars-là est hyper sympathique. Et que s'il n'aime pas trop les femmes, c'est peut-être la dernière chose qu'il lui reste à essayer pour trouver le bonheur. 

Mon petit doigt l'a dit ... Et c'était mon opinion.

P.S. J'ai lu:  ICI ,   ICI  et ICI
 
***       

Pourquoi la solitude au féminin est-elle suspecte?


Photo: Antonio Guillem Getty ImagesLa solitude des femmes interrogées par Julie Bosman se veut moins subie que paisiblement acceptée,
à quelques exceptions près

 
Entre littérature et documentaire, Julie Bosman recueille les témoignages de femmes pour qui la solitude n’est pas un fardeau, mais qui ne diraient pas non à un câlin.


Le titre, déjà, Nous sommes bien seules, porte toute la complexité émotive du projet. C’est qu’il y a autant, dans ce premier livre de Julie Bosman, de femmes vivant bien leur solitude que de celles qui ne refuseraient pas un peu de chaleur humaine. Les deux sentiments ne sont d’ailleurs pas mutuellement exclusifs.
 
« Il y a une dame après notre entretien qui m’a demandé : “Est-ce que tu peux me prendre dans tes bras ?” Elle me disait : “Quand ça me manque, des fois, je vais voir ma voisine pour qu’elle me donne un câlin” », se remémore celle qui s’est invitée dans l’intimité de quinze femmes, ayant toutes en commun de vivre seules, de coeur ou de corps, depuis longtemps.
 
Sans trop d’artifice, elle relaie leur parole dans une perspective mêlant documentaire et narration, inspirée par l’écrivaine biélorusse Svetlana Aleksievitch, dont « la collecte d’informations ressemble à du journalisme, mais dont la mise en forme a le pouvoir d’évocation de la littérature ».
Photo: Luc QuerryJulie Bosman
 
Elles ont entre 32 et 85 ans. Certaines ont perdu trop tôt leur amoureux aux mains de la maladie, d’autres n’ont embrassé que très tard leur homosexualité, après avoir eu mari et enfants. En voyant le regard que pose un garçon sur sa petite-fille, une grand-mère mesure à quel point elle n’a jamais elle-même été aussi intensément désirée.
 
Elles mènent des vies riches et, pourtant, leur solitude suscite la suspicion. Une femme peut-elle vraiment se passer d’un homme ? Voilà la question que personne n’ose leur poser explicitement, sans pour autant s’abstenir de l’évoquer de biais.
 
Solitude sereine
 
« J’ai longtemps observé ma mère, qui n’a pas eu, à ce que je sache, d’homme dans sa vie après son divorce, avec des yeux curieux. Dans la vingtaine, alors que je rêvais de trouver un compagnon, de fonder une famille, sa solitude me déstabilisait. Parce que c’est ce qu’on valorise socialement : la vie de couple, la sexualité. On nous dit partout qu’il faut préserver la flamme, ne pas cesser d’espérer l’amour », rappelle la journaliste de 46 ans qui, à la délicate question du célibat au féminin, propose à la fois une défense de la solitude vécue de façon sereine et un éloge du contact humain, sans doute indissociable d’un certain bonheur. D’où ce ton toujours doux-amer traversant tous les textes.
Ces femmes-là développent un réseau d'amitiés solides, enrichissantes, elles sont actives. Elles sont seules de compagnon, mais pas réellement seules. 
Julie Bosman, auteure
« Ma vision s’est transformée avec la vie, mais aussi avec ces rencontres, poursuit-elle. Le préjugé qui veut que ça doit être donc dur de ne plus avoir d’affection physique, de contact physique, se vérifie jusqu’à un certain point, mais il y a aussi autre chose qui se place. Ce n’est pas tout dans la vie. Ces femmes-là développent un réseau d’amitiés solides, enrichissantes, elles sont actives. Elles sont seules de compagnon, mais pas réellement seules. »
 
Leur solitude se veut donc moins subie que paisiblement acceptée, à quelques exceptions près, dont celle de cette femme qui « porte le prénom d’une fleur » mais qui n’est « pas de celles qu’on regarde pour leur beauté. » Entre le monde et elle se dresse sa laideur, comme un obstacle auquel elle est constamment renvoyée. « C’est le témoignage qui m’a le plus bouleversé, parce que l’apparence physique, c’est au fond profondément injuste, regrette Julie. Moi, malgré mes complexes et mes insécurités, j’avance, parce que j’ai le luxe de pouvoir échapper au regard des autres, alors que c’est impossible pour elle. »
 
Parler avec une inconnue
 
En racontant les soins prodigués à un conjoint hypothéqué physiquement, ou une vie sexuelle entretenue avec des hommes mariés, les interviewées de Julie Bosman se sont révélées tout aussi généreusement qu’impudiquement à une pure inconnue, au cours d’un entretien de deux heures qui n’aurait pas de lendemain. C’est l’évidence : il y a de ces conversations qu’on ne peut avoir qu’avec une étrangère que l’on ne reverra peut-être jamais.
 
« Je leur disais toutes que j’irais avec mes questions jusqu’où elles me le permettraient, explique leur confidente d’un jour, mais bien des fois, elles allaient d’emblée vers les sujets plus indiscrets. Elles avaient un recul par rapport à leur trajectoire qui faisait que je recevais en deux heures un concentré de vie incroyable, avec des secrets qu’elles n’avaient jamais dits à personne. C’est rare après tout que tu aies l’occasion de parler à tes enfants de ta solitude, de ton intimité. »
 
Nous sommes bien seules trace en filigrane le portrait triste d’une génération de femmes ayant vécu dans la résignation des vies sexuelles tressées de relations consenties à l’homme parce qu’il le faut bien. Une injonction à la performance jadis entonnée par l’Église, et aujourd’hui reprise sur un ton différent par les magazines féminins. « Le discours ambiant nous renvoie sans cesse la notion de fréquence : combien de fois on devrait faire l’amour pour que notre compagnon soit heureux. Bien des femmes se sentaient obligées de se conformer à ça. Ce qui leur manque maintenant qu’elles sont seules, ce n’est pas tant la sexualité qu’une présence physique, dormir avec quelqu’un. »
 
Malgré l’amertume et les déceptions, les plus beaux textes de Julie Bosman laissent entendre que le temps apaise les plaies vives de la trahison et du doute. « Est-ce que mamie et papi sont des amoureux ? », demande un petit garçon de dix ans devant ses grands-parents qui dansent spontanément au son d’une vieille chanson nostalgie, plusieurs années après un pénible divorce. « Ce sont des femmes qui portent des blessures, mais des femmes qui se relèvent. »
Nous sommes bien seules
Julie Bosman, Leméac, Montréal, 2017, 104 pages

Source: Écrit par Dominic Tardif,
Collaborateur, Le Devoir

Le « nous » des autres




Richard Martineau
Journal de Montréal
12 décembre 2017

Vendredi, sur son blogue du Journal, Sophie Durocher a montré à quel point la communauté grecque de Ville Saint-Laurent s’était mobilisée pour qu’une de ses membres, Emmanuella Lambropoulos, soit choisie candidate pour le PLC.

LE BON « NOUS »

Sa candidature a été endossée par la « Hellenic Community of Montreal » et le « Hellenic Congress of Quebec ». Elle a eu l’appui du journal communautaire The Montreal Greek Times.

Le journal a même publié un texte sur Facebook disant que « la Grèce appuie la candidature d’Emmanuella Lambropoulos au Parlement Canadien ».

Quant au père de la candidate, il a déclaré à la CBC : « There is a large Greek community in the riding as well, which may have wanted to see one of their own make it to the House of Commons... »

Bref, les grecs voulaient voir une grecque à la Chambre des Communes.

Juste parce qu’elle était grecque.

Imaginez le contraire.

Des Québécois « de souche » qui appuient la candidature d’un Québécois « de souche » parce qu’il est « de souche ».

Ça causerait un scandale national et on en parlerait dans les journaux du monde entier...

VOTE ETHNIQUE

Bizarre, quand même.

Comme si seules les communautés ethniques pouvaient utiliser le mot « nous ».

Coluche (qu’on ne peut taxer de facho) avait écrit une bonne blague à ce sujet.

« Quand je dis “L’Algérie aux Algériens”, tout le monde dit bravo ! “La Tunisie aux Tunisiens”, tout le monde dit bravo ! “La Turquie aux Turcs”, tout le monde dit bravo ! “L’Afrique aux Africains”, tout le monde dit bravo ! “La Palestine aux Palestiniens”, tout le monde dit bravo !

« Mais quand je dis “La France aux Français”, on me traite de raciste... »

Quand la communauté italienne, grecque ou haïtienne célèbre haut et fort son identité, Philippe Couillard lui reproche-t-elle de diviser le Québec et de « souffler sur les braises de l’intolérance » ?

Non.

Le communautarisme ne peut être acceptable pour les uns et condamnable pour les autres.

Tout le monde a pourfendu Jacques Parizeau lorsqu’il a parlé de « vote ethnique ».

Mais n’est-ce pas ce qui est arrivé à Ville Saint-Laurent ?

Et que font nos politiciens lorsqu’ils veulent s’attirer le vote de telle ou telle communauté ? Ils se font photographier aux côtés des leaders de cette communauté, en se disant que les électeurs appartenant à ce groupe vont les suivre comme un troupeau fidèle et docile.

Ils jouent la carte ethnique à fond.

Regardez Justin et ses turbans...

UN MALAISE

Mais quand des Québécois osent parler d’identité du bout des lèvres, on les traite de racistes, on dit qu’ils sont refermés sur eux-mêmes.

Et Radio-Canada leur tape dessus aux heures de grande écoute en les associant à Marine Le Pen.

Je ne vois pas pourquoi la société d’accueil ne pourrait pas aussi utiliser le mot « nous » et célébrer ce qui la distingue des autres sociétés.

« Nous » aussi avons des valeurs, une histoire, un passé.

Pourquoi l’extrême droite monte en flèche un peu partout ? Parce qu’il existe un malaise identitaire en Occident et que seule l’extrême droite, malheureusement, en parle.

Source: Vigile..qc

Écrire à la main

Avant-hier, j'ai lu, sur Sott.net, un article qui rapportait le fait que d'écrire à la main (et à la mine dans mon  cas), était l...

Horoscope poétique

Horoscope poétique
De Rob Brezsny