J'imagine qu'en Suisse c'est pas pareil


VLB écrit:

« Je n'ai plus envie de l'Éthiopie,
je n'ai plus envie de la vallée de l'Omo,
je n'ai plus envie des grands yeux violets de Judith -
lointains souvenirs d'une vie antérieure,
quand mon corps et mon esprit souffraient
au point que j'avais désappris à lire. »  p. 604

***
Le maudit mot

J'en suis absolument certaine, mon petit doigt souffre de plus en plus d'intolérance à la plus grande  mangeuse de chair humaine de tous les temps.  Or, dans le monde actuel, il existe un mot que je ne puis plus entendre. Un mot auquel je suis profondément allergique. Il s'agit bêtement  du mot:  démocratie.

Ce mot devait et devrait servir de façon très générale à promouvoir la voix des peuples, la paix dans le monde et l'espoir d'en construire un meilleur. En sommes-nous, là, aujourd'hui, mon ami?
 
Il n'y a nul besoin de te faire un dessin puisque ce mot est tellement tordu par la bouche de nos dirigeants et nos maîtres à penser et à dépenser (pour leurs armes),  qu'il  n'a plus aucun sens ni signification autre  que par la volonté de domination partout sur la planète,  appauvrissant les peuples, la plupart déjà démunis,  afin d'enrichir à l'infini les fauteurs pathologiques des guerres perpétuelles. 

Pourquoi te dis-je tout cela? Eh bien, t'est-elle supportable l'odeur qu'on y respire une fois qu'on a fait le tour du merdier dans lequel baigne le monde d'aujourd'hui?
«Nous n'avons pas besoin d'envoyer nos propres Marines sur place pour combattre : les Éthiopiens sont des combattants suffisamment aguerris  et les Kényans et les Ougandais font sérieusement leur travail» en Somalie, s'est vanté, Barack Obama, la semaine dernière, lors de sa récente visite en Éthiopie. 
Soit dit en passant,  l'Éthiopie  est le deuxième pays le plus pauvre de l'Afrique subsaharienne.  Sa dette à la Banque mondiale lui a servi, comme à bien d'autres, à se procurer des armes pour défendre l'hégémonie américaine.  

Enfin un dernier mot sur la démocratie.  « Quand un pour cent a séquestré la volonté populaire et 62 pour cent est soumis au 1 pour cent; quand cela survient à plusieurs reprises dans l'un ou l'autre pays, c'est parce que quelque chose ne fonctionne pas. Et ce qui ne fonctionne pas s'appelle démocratie. » Sott.net

***
 
Je te suis toute ouïe, mon ami. Je t'écoute et je prends note.  Mais  je te le redis: mon petit doigt souffre d'intolérance au chaos: dans ma tête,  dans ma propre vie et  surtout dans le vaste monde.  Et je crois  que les changements climatiques font partie de ce chaos-là. Curieusement,  les jours et les semaines du  mois de juillet 2015, m'ont semblé drôlement plus longs que d'habitude.  Est-ce une simple impression de ma part? 

J'avais pourtant déjà observé il y a quelques années, que le soleil ne se levait plus tout à fait au même endroit. À l'époque, on parlait d'un léger déplacement de l'axe de la planète qui en aurait été la cause. En fait,  pas surprenant avec tous ces tremblements de terre qui déplacent des montagnes! Mais qu'en penses-tu, mon ami? J'imagine qu'en Suisse, les humeurs changeantes de vos montagnes sont si imprévisibles qu'elles peuvent faire et défaire, d'un simple claquement de doigts,  le climat de vos  belles saisons. 

@inconnu
Des aînés Inuits
Mais ici, en Amérique du Nord,  il semble que les anciens des nations inuits soient les témoins d'un changement aussi étrange qu'insondable dans les régions du Grand Nord. Les anciens parlent de la façon dont leur monde (naturel) a changé, comment c'était avant et ce que c'est maintenant.

Or les aînés inuits qui ont partagé leurs connaissances et discuté de changement de climat lors du dernier sommet sur le réchauffement climatique à Copenhague, n'ont pas caché leurs inquiétudes qu'ils n'ont pas craint de faire part aux scientifiques de la NASA. 

D'abord, c'est une image très préoccupante que celle de voir des glaciers qui fondent, des glaces arctiques s'amincissant ou n'existant plus ; des phoques avec des brûlures sur leur fourrure et couverts de lésions dont la peau s'est considérablement détériorée.

Tandis que les scientifiques maintiennent que la pollution anthropique contribue grandement au changement climatique, les anciens des nations inuits sont convaincus, eux,  que quelque chose de bien plus important est en train de se passer. De manière étonnante, ces anciens nous disent que l'apport humain au changement est loin d'être le fin fond de l'affaire...

Selon eux, leur ciel a changé. Les changements de comportement du Soleil et de la Lune affectent la température  aussi bien que la façon dont souffle le vent.  Comme ils subissent une météo extrême devenue la norme, il leur est donc de plus en plus difficile de prédire le temps, quelque chose qui leur était indispensable, en Arctique, autrefois.

Enfin, tous 
d'accord sur ce point important,  les anciens croient que la Terre a changé, vacillé et se serait inclinée vers le Nord.  Et ces derniers essaient d'avertir le monde des effets des changements environnementaux. 

Laisse-moi te dire, mon ami, que pour être honnête avec moi-même,   je me fie davantage aux observations - sur le terrain - des anciens inuits qu'à celles des savants de la NASA.  Désolée si je me suis éloignée de la démocratie ...

Source:  Résistance 71 Blog

Ma soeur jumelle versus le vrai visage de l'Empire




Il était une fois deux pigeons

D'abord, des pigeons en ville, je veux bien. Mais à BDF, me semble que c'est plus gros qu'un fait divers.  Pourtant c'est bien ce type de pigeons-là que j'ai aperçus en couple de ma fenêtre de cuisine tôt un matin la semaine dernière.

Si j'en crois ton horoscope,  mon ami Rob, je crains bien que l'attitude qu'il me faudra adopter dans les prochaines semaines, sera de me défaire d'objets et accessoires dont je n'ai pas un besoin absolu, lesquels parmi mon bazar me servent encore surtout à tuer le temps.  En voici un exemple qui t'aidera à mieux comprendre.

Comme tu vois, pas nécessaire pour moi de traverser un désert à la recherche du temps perdu que je saurai bien retrouver parmi mes vieilleries qui traînassent,  dans le fin fond de mes placards. 

Eh bien, aurais-tu besoin d'un vieux sac de couchage dont je voudrais me débarrasser afin d'y creuser un trou pour y mettre à la place,  une vieille housse de matelas que j'aimerais conserver ...?  Tu vois, et quoi d'autre vais-je découvrir qui pourrait alléger mon bagage?  Le temps presse de regarder la réalité en face. Je vieillis, tu sais. Et plus vite que mon ombre, à part ça.

***

Entre-temps VLB a écrit:    « Les utopistes d'aujourd'hui croient que l'Empire américain est sur le point de s'effondrer, comme Nietzsche pensait en 1878 que c'était le cas de l'Empire britannique. Mais quand une nation peut inventer des drones capables de voler jusqu'au bout du monde à partir d'un poste de commande situé sur son propre territoire et frapper efficacement une cible qui a la grosseur d'une tête d'épingle, croire à son effondrement dans l'immédiat relève  de la pensée magique. »  p. 522

Moi qui faisais partie de ces  utopistes-là ... ! J'en reviens pas.  En effet, je vieillis. Et depuis quelques années j'ai appris beaucoup. Entre autres choses, que ce ne sont pas tous les humains, enfin ceux qui en ont l'apparence,  qui sont des êtres mortels comme nous avec ou sans cœur.
 
Pour citer encore, non pas Nietzsche,  mais simplement VLB,  qui dans son temps de scénariste de pièces de théâtre  faisait la pluie et le beau temps parmi les grandes actrices de la terre québécoise avec  lesquelles,  il prenait plaisir à passer des nuits chez elles à les écouter jouer Pablo Casals.

Parlant en particulier de l'une de ces grandes actrices de la terre québécoise, il écrit aussi: « Je la revois, assise toute nue sur un banc, moi à quelques pieds d'elle, le violoncelle entre ses cuisses, les longs doigts allant d'une corde à l'autre comme autant d'oiseaux battant des ailes. »   Dans ma confusion émerveillée, j'ai aussitôt pensé que ces oiseaux battant des ailes auraient pu très bien être les de souche  à mon couple de pigeons.  Ouais!

Alors que cesse de voyager ma folie,  sur ces entrefaites je suis revenue saine et sauve d'un long séjour en Grèce. Non pas sur le dos d'un chameau, mon cher ami,  mais sur celui d'un pigeon voyageur. Et dans mes bagages,  j'y ai rapporté des tonnes d'images de l'effroyable visage de l'Empire qui dirige présentement le monde d'une main de fer dans un gant d'acier.  
 
Un monde ennemi du nôtre d'une incommensurable cruauté, d'une innommable barbarie.  Un monde qui  a  programmé par-devers les temps qu'on appelle aussi le temps des Lumières,  des événements si obscurs qu'il faut plus qu'une simple lampe de poche pour y découvrir toute l'ampleur, toute l'horreur.  Et l'ont mené, hélas,  jusqu'à nous, aujourd'hui.  Enfin, un monde qui nous méprise au point de nous voir disparaître. Et qu'on n'a pas fini de comprendre.

Sauf que « pour de Gaulle comme pour Dostoïevski les nations sont des entités vivantes plus résistantes et plus fortes que les systèmes qui pensent les dominer. »  Sputniknews.com
***

La rupture 

Depuis près d'une semaine,  je suis devenue sa jumelle. Et elle,  est devenue la mienne.  Alors donc,  ma sœur jumelle est une maison d'été*. Une maison qui pourrait être mon appart, un modeste trois et demi,  qui lui a servi de refuge. Et cela durera jusqu'à apparence complète de reprise de vie normale dans les meilleures conditions possibles.  
 
Or, là, j'y ai entendu en plus de pénibles révélations et de lourds secrets, tout le chapitre de la femme trompée ...! Puis ai partagé avec elle ses pleurs, sa colère, ses inquiétudes, ses incertitudes, ses doutes, ses remords, sa culpabilité, son inconfort, sa frustration, son insécurité et j'en passe.

Une rupture, ça se survit malgré le fait qu'on croie qu'on va peut-être y laisser sa peau.  Mais comme il n'est pas rare d'envisager la séparation après 40 années de vie commune, il est souhaitable d'avoir toute sa tête quand vient le moment de passer à l'acte. 
 
Et, par bonheur,  je suis convaincue que ma sœur jumelle,  a la sienne bien en place sur ses épaules.  Courage, chère jumelle!

* Expression inspirée de: Mon amoureux est une maison d'automne de Mara Tremblay.

La visite de M. Anthony

 Aujourd'hui

 « Comme à Marathon, aux Thermopyles, à Platées et à Mycale, il y a environ 2500 ans, de nouveau, la liberté occidentale dépend de la Grèce. Aujourd'hui, Washington et son empire d'États vassaux européens jouent le rôle de l'Empire perse, et les Grecs ont, tardivement, formé un gouvernement, Syriza, qui refuse de se soumettre à l'Empire de Washington. »  Paul Craig Roberts, économiste états-unien,  journaliste paléoconservateur et sous-secrétaire au Trésor dans l'administration Reagan.  Source: Sott.net

***
 
L'autre  soir, alors que la nuit tombait, on frappa à ma porte. En jetant un coup d'oeil à travers l'oeil-de-boeuf, j'ai eu peine à reconnaître cet homme dans la jeune trentaine, la tête rasée et portant l'ombre d'une barbe noire derrière la porte. 
 
- Je suis Anthony, madame,  votre propriétaire.
 
Aussitôt, j'ouvris et le laissai entrer.
 
- Excusez-moi, mais je ne vous avais pas reconnu, dis-je, un peu mal à l'aise.
 
D'un geste machinal, il se passa une main sur la tête. 
 
- Si je suis là,  si tard,  c'est que j'ai reçu des appels concernant des bruits de plomberie dans les murs.  En auriez-vous entendus, vous aussi?  Puis-je vérifier votre salle de bain?
 
- Mais, bien sûr.
 
La salle de bain d'un immeuble de près vingt-cinq ans d'âge  a intérêt à être parfois honorée, par la visite (même tardive) de son propriétaire. 
 
-Oui, j'en ai entendus plusieurs fois. Même qu'il me fallait fermer la porte tellement cela me dérangeait. Je ne connais pas grand-chose à la plomberie, mais j'ai pensé qu'il pouvait s'agir d'un problème d'air dans la tuyauterie.
 
- Soyez sans crainte, je vais m'occuper de ça. Et voir à faire venir un plombier.
 
Comme il mettait la main sur la poignée de la porte, sans vouloir trop le retenir, j'ai osé l'aborder sur  le sujet du jour de la veille. 
 
- Êtes-vous satisfait, M. Anthony,  des résultats du référendum dans votre pays, hier?
 
- Oh oui! Si j'avais été, là, j'aurais voté « Non », moi aussi. Je suis tellement content pour mon peuple. Vous savez, on est très nombreux ici,  à Montréal, à être aussi contents que moi.  
 
-  Quel  exemple de courage pour le reste du monde!  Que votre peuple se soit tenu debout devant rien de moins que l'ordre mondial, ça prend beaucoup d'audace, ça.  
 
Certes, M. Anthony ne s'attendait pas à ce qu'une personne de mon âge utilise pareille  expression, disons-le, de plus en plus barbare.    Mais,  une fois passé son étonnement,  il me fit un large sourire. 

- Le Nouvel Ordre mondial ...? En effet, madame, et c'est bien de cela qu'il s'agit: soumettre les peuples par la dette. Faut le faire comme on dit,  au Québec! 

- Que Dieu vous garde, vous et votre peuple, M. Anthony! *

Il était tard.

Sur ce, il m'a remerciée poliment.

Puis m'a souhaité,  bonne nuit,   avant de refermer la porte derrière lui.

*Depuis la visite de monsieur Anthony, j'ai appris qu'à Athènes, les olives étaient cuites ... Une autre expression barbare.   ICI (lire les deux derniers paragraphes)


***

Ainsi parlait Nietzsche ... 
 

Une centaine d'années après la Révolution française, Nietzsche tire la conclusion suivante:  
 « S'il s'agit désormais dans toute politique de rendre la vie supportable au plus grand nombre possible, c'est affaire aussi toujours au plus grand nombre de déterminer ce qu'il entend par une vie supportable; s'il se croit l'intelligence suffisante pour trouver les vrais moyens de conduire à ce but, à quoi servirait-il d'en douter? Les peuples veulent dorénavant être les artisans de leur bonheur et de leur malheur, et il y a peu d'objections à faire. »  p. 513
 
  ***
Du cash sous les matelas


« Ce que j'ai  envie d'apprendre pour assouvir ma soif de gai savoir?», te demandes-tu , mon ami, cette semaine de « canicule alerte orange »,  (un phénomène jadis appelé « été ») ... ?
 
Eh bien, les Grecs se sont rués  vers les banques, enfin ceux qui n'avaient pas jugé utile de prendre la précaution de retirer les quelques poils qui dépassaient d'une tête leur compte en banque.

Car comme à l'habitude, la décision de fermer les banques en Grèce a été prise durant un   week-end.  Mauvais timing pour les imprévoyants, si tu veux mon avis.  Au début de 2013, les dépôts dans les banques grecques atteignaient 220 milliards d'euros. A la fin avril 2015, ils n'étaient plus que de 175 milliards. Pendant ce temps, le cash gonflait les matelas pour atteindre 46 milliards, comme à la glorieuse époque de 2012. 

Je ne veux pas t'effaroucher avec mes réflexions, mon ami, mais il faut bien se rendre à l'évidence. Les Grecs ont eu besoin d'espèces puisque les banques ont été fermées durant plus d'une semaine. Il leur a fallu du cash pour se nourrir, pour faire un plein d'essence, pour assurer leurs dépenses courantes.

Question : comment ferais-tu, toi,  dans de telles circonstances en supposant que le cash n'existe plus? Cette question est loin d'être saugrenue ou purement théorique car, insidieusement, l'establishment politico-financier met en place sous notre nez cette société sans cash. Donc, comment te débrouilleras-tu quand aucun système de paiement ne subsistera ?

Enfin retiens bien ceci:  la société sans cash permettra à l'État de contrôler toutes les transactions, même les plus anodines comme l'achat de confiseries par un enfant.  

Ah, au fait, ça aussi fait partie des plans du Nouvel Ordre mondial. 
 

Les dix vérités du peuple grec au monde

 
 
Lors du référendum historique du 5 juillet 2015, les Grecs ont envoyé un message de rejet à l’oligarchie politique et financière de l’Europe et un message d’espoir aux peuples du monde.

1. NON à l’Europe de l’austérité, à l’Europe des banques et de l’oligarchie et à l’Europe égoïste. Les politiques d’austérité sont politiquement coûteuses, économiquement inefficaces et socialement désastreuses. Loin de relancer la croissance, la réduction des dépenses, la diminution des salaires et des pensions de retraite, le démantèlement des services publics, y compris d’éducation et de santé, la destruction du code du travail et des acquis sociaux conduisent inévitablement à une contraction de la consommation.

2. OUI à l’Europe sociale, à l’Europe des peuples et à l’Europe du partage. En temps de crise, les Etats doivent adopter une politique de New Deal et réaliser des investissements massifs afin de relancer l’économie. Les mesures de protection sociale doivent être renforcées afin de protéger les catégories les plus vulnérables de la population. De la même manière, une hausse du salaire minimum enclenchera un cercle vertueux car elle relancera la consommation, remplira le carnet de commandes des entreprises, lesquelles embaucheront de nouveaux salariés pour répondre à cette demande, ce qui permettra à l’Etat d’augmenter ses recettes fiscales grâce à ces nouveaux contribuables et de diminuer ses dépenses d’allocations-chômage grâce à la baisse du nombre de personnes sans emploi. Ces nouvelles sources de revenus pour la nation permettront de renforcer les services publics à destination du peuple.

3. NON à la dictature de la finance, aux ultimatums, au chantage de la Troïka, au terrorisme politique, économique, financier et médiatique et aux menaces en tout genre. Il est inadmissible que la Commission européenne, composée de technocrates non élus – donc sans aucune légitimité populaire – décide de la politique économique et sociale d’une nation souveraine. Il s’agit là d’une atteinte à la démocratie et une remise en cause du droit inaliénable des peuples à l’autodétermination.

4. OUI à l’indépendance, à la volonté sacrée des peuples, à la liberté et à la dignité. En portant au pouvoir un gouvernement progressiste mené par Alexis Tsipras de SYRIZA, les Grecs ont voté pour un programme de relance économique anti-austérité et un renforcement de la protection sociale. Aucune entité ne peut interférer dans cette décision souveraine d’un peuple libre.

5. NON à la dette inique, mathématiquement impayable, destinée à asservir les peuples et à satisfaire l’appétit de la finance internationale. Il est temps de mettre fin au système actuel qui interdit à la Banque centrale européenne de prêter directement aux Etats aux mêmes taux que ceux réservés aux banques privées, c’est-à-dire entre 0 et 1%. La Grèce pourrait résoudre le problème de la dette si une telle réforme était adoptée. Aujourd’hui, lorsque la Grèce a besoin d’un financement, elle est obligée de passer par les banques privées qui lui prêtent à des taux usuraires pouvant atteindre les 18%, des emprunts qu’elles ont-elles-mêmes souscrits à des taux inférieurs à 1% !

6. OUI à un audit international des dettes publiques, à la renégociation et à l’annulation des emprunts illégitimes. Selon la Commission pour la Vérité sur la Dette publique grecque, « la dette issue des mesures de la Troïka constitue une violation caractérisée des droits humains fondamentaux des résidents de la Grèce. Ainsi, nous sommes parvenus à la conclusion que la Grèce ne doit pas payer cette dette, du fait de son caractère illégal, illégitime et odieux. […] Le caractère insoutenable de la dette publique grecque était évident depuis l’origine pour les créanciers internationaux, les autorités grecques et les grands médias. Pourtant, les autorités grecques et certains gouvernements de l’Union Européenne se sont ligués pour rejeter une restructuration de la dette publique en 2010, dans le seul but de protéger les institutions financières privées. Les grands médias officiels ont dissimulé la vérité au public en soutenant que le plan de sauvetage allait être bénéfique pour la Grèce, tout en passant en boucle le récit selon lequel la population ne faisait que payer pour ses propres turpitudes ». 

7. NON à l’accumulation des richesses, à l’égoïsme et à l’individualisme. L’Europe actuelle est le paradis des nantis et l’enfer des peuples. Elle est l’illustration parfaite de la célèbre maxime voltairienne selon laquelle « une société bien organisée est celle où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne ». 

8. OUI à la répartition des richesses, à la solidarité et à la défense de l’intérêt général. La crise actuelle n’est pas due à une question de ressources car l’Europe n’a jamais été aussi riche de son histoire. Il est donc urgent de procéder à une répartition équitable des richesses et de placer la dignité humaine au centre du projet européen. 

9. NON à la dictature des puissants. La Grèce, berceau de la démocratie, rappelle à l’Europe et au monde le fameux avertissement de Maximilien Robespierre. Le Héros de la Révolution française qui, dès le départ, avait choisi le camp des pauvres, avait dénoncé « le joug de l’aristocratie des riches, la plus insupportable de toutes » : « Les riches prétendent à tout, ils veulent tout envahir et tout dominer. Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches, ils sont les fléaux du peuple : l’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches est l’intérêt particulier ». 

10. OUI à la révolte des peuples contre toutes les injustices, à l’insurrection civique et pacifique et à la résistance à l’oppression. Les peuples ne sont pas condamnés à l’indifférence et à l’humiliation et ont le pouvoir de prendre en main leur propre destin. La misère n’est pas une fatalité mais une décision politique imposée par les élites rapaces et insatiables. L’heure est à la révolte de la plèbe, des écrasés et des révoqués contre la brutalité de la finance mondiale. 

Salim Lamrani

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

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