Andreas Lubitz: un «méchant» tueur en série


 
Dr. Mark McNeil, Hôpital Louis H. Lafontaine:  «  Un état maniaque intense peut conduire à des symptômes comme les délires et les hallucinations. Il y a souvent une base de vérité dans les délires, mais la personne qui en souffre perd contact avec la réalité, elle est convaincue de la véracité d'une chose qui est objectivement  fausse. Les épisodes maniaques impliquent souvent un comportement dangereux du patient ou même des épisodes dépressifs avec idées suicidaires. 
Cela peut évoluer vers une psychose hallucinatoire chronique;  en bon français,  cela veut dire que le malade entend des voix.
 
Victor Lessard, sergent-inspecteur: Selon vous, est-ce que Lortie aurait pu tuer?  
 
Dr. McNeil: Réponse courte: assurément.»    pp:  115-116

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Faire de l’avion un tombeau



 
Philippe Bilger
Boulevard Voltaire

 
 Le  crash de l’A320 de Germanwings a stupéfié, ému puis indigné.  Un glissement s’est opéré de la mort des 149 passagers et membres d’équipage vers la personnalité à la fois suicidaire et criminelle d’Andreas Lubitz. 
 
Maintenant qu’on a la certitude que c’est lui – et lui seul – qui a provoqué cette immense tragédie, sa mort et celle de tous ceux dont il avait la charge, il est normal qu’on s’interroge sur son anormalité.
 
On a déjà découvert, dans le passé de Lubitz, l’existence « d’un épisode dépressif grave », avec un traitement psychiatrique durant 18 mois, et les perquisitions menées dans ses deux domiciles ont permis d’établir qu’il avait consulté un médecin le 10 mars – apparemment sans lien avec une dépression – et qu’il était en arrêt-maladie le jour de la catastrophe. Il n’avait pas prévenu ses employeurs. 

On ne va pas cesser, après l’approche immédiate et superficielle de son caractère – quand on ne savait pas encore -, de mettre à jour « les failles cachées de ce pilote » à proportion même de l’incompréhension totale que son geste terrifiant avait d’abord suscitée. Le mystère de l’être humain semblera, comme dans un livre ouvert, se dissiper et nous faire don d’évidentes clartés. La photographie souvent représentée du Lubitz souriant, dorénavant, a été totalement remplacée par la certitude de l’obscurité affreuse qui l’habitait en même temps qu’elle l’a poussé à un pire collectif inconcevable pour le sens commun. 

Seul dans le cockpit, Lubitz va mettre en œuvre les modalités de sa destruction programmée. Le commandant ne pourra pas rentrer dans la cabine et, d’ailleurs, selon l’avis des professionnels, serait-il revenu qu’aurait-il donc pu faire avec Lubitz décidé à en finir ?  

Ce silence, une fois le commandant parti, est impressionnant comme si Lubitz n’avait plus à dialoguer qu’avec lui-même. Dans un autre monde qui n’avait plus rien à voir avec celui des peurs et des angoisses ordinaires, avec le commun des mortels. 

Qu’aurait entrepris Lubitz si le commandant ne s’était absenté à aucun moment? Aurait-il trouvé un prétexte pour l’éloigner ou malgré sa présence aurait-il mis fin à ses jours et à ceux de tous ? On ne sait.
 
Ce qui est certain est la résolution de se suicider de la part de Lubitz qui n’aurait jamais embarqué dans cet avion, alors qu’il était en arrêt-maladie, s’il n’avait pas eu d’emblée la volonté de se supprimer par cet acte singulier constituant sa mort comme un désastre collectif. 

Je ne crois pas que le ressort de Lubitz était, dans ses tréfonds, de tuer les autres forcément en même temps que lui. Mais il n’avait pas le choix dès lors que la passion de sa vie – l’avion et le pilotage – devait devenir l’instrument de sa mort. Je perçois cette entreprise destructrice comme l’obligation que la folie de Lubitz lui imposait : faire de cet avion un outil de mort et un tombeau.  Ce qui avait structuré son existence, représenté longtemps un barrage contre ses faiblesses intimes devait être aussi ce qui accueillerait et permettrait son obsession d’en finir.  

Je ne doute pas qu’on va maintenant s’attacher à mettre en cause les éventuelles responsabilités de la Lufthansa en oubliant les extrêmes difficultés d’un suivi constant et inquisiteur, les contraintes du secret médical et surtout l’acharnement d’un Lubitz à dissimuler, derrière une apparente technique impeccable, les troubles de sa personnalité. 

Tenter d’imaginer cette descente et cet éparpillement horrible des vivants dans un avion brisé en mille morceaux est glaçant. 

La montagne tragique.

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Comment appelle-t-on cette maladie-là?  Mais oui,  la folie!  Désormais considéré comme un tueur de masse,  Lubitz n'est ni le premier et ne sera certes ni le dernier à faire partie  du palmarès de cette renommée.  À moins que l'enquête ne progresse dans d'autres directions, pour l'instant ce triste personnage aura agi in(vraisemblablement) à cause d'un trouble de  personnalité.  Restons-en là. Mais à suivre ...

 
 
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Passant d'un sujet à l'autre grâce ... aux mots-clés




Quand vous passez une heure  quarante-cinq minutes à bavarder au téléphone avec une amie qui vous est chère,  vous devez certainement avoir quelques sujets de conversation qui vous liquéfient les atomes crochus, non? Pourtant c'est pas sorcier,  il s'agit simplement de se rattacher aux liens à l'aide de ... mots-clés.   

Cette fois-là parmi nos nombreux sujets de conversation (famille, santé, politique, actualités, environnement ... etc), il est subitement tombé sur le tapis déjà pas mal embourbé, celui du climat planétaire.   

Naturellement celui des changements climatiques a aussitôt retenu notre attention.  Mon amie Danielle, toute rationnelle et sceptique qu'elle soit, a aussitôt fait connaître son fort penchant pour le   réchauffement planétaire directement lié aux activités humaines et aux émissions des effets de serre.

Alors que de mon côté, j'épousais plutôt la théorie du refroidissement qui pourrait être causé par l'activité solaire, entre autres causes. Heureusement,  cela n'avait  pas trop  d'importance,  puisqu'il est fort possible que la réalité nous apprenne, avant longtemps,  qu'il ne s'agisse ni de l'un ou de l'autre mis en cause. 

Incidemment, cela m'amena à parler du courant-jet. Vous savez ce courant d'air aussi couramment désigné par sa dénomination anglophone de jet stream, que l'on trouve dans l'atmosphère de certaines planètes telle que la Terre. (Extrait Wikipedia).  
 

 Sauf que dans ma tête ce courant-jet peut traverser ad mare usque mare, le Canada d'ouest en est et parfois du nord au sud, se délestant ici ou là d'un froid polaire et ailleurs, d'une chaleur accablante quasi caniculaire. C'est souvent ainsi que nous le présente MétéoMédia dans ses informations superbement animées et surtout très pointues.


Or, du Climat aux Changements climatiques, des Changements climatiques au Courant-jet, nous voila, mots-clés aidant, en train de brasser la Soupe aux légumes comme il se doit afin de bien répartir la chaleur et ses vagues dans le chaudron atmosphérique. 


Si ma mémoire est bonne, cela ressemblerait à peu de chose près à ce que m'expliquait en long et en large, mon amie, qui trouve toujours la formule originale bien qu'extrêmement complexe  à tous les problèmes et les phénomènes qui nous assaillent quotidiennement.

Un rêve qui n'avait pas dit son dernier mot




Pendant que le sergent-détective, Victor Lessard,  se versait un verre d'eau chaude, sa coéquipière, Jacinthe Taillon buvait, elle, un Red Bull ...  (p. 80).
 
Un Red Bull, dites-vous, monsieur le polar(isateur)? Justement ce que j'aurais besoin pour renouer avec l'inspiration que j'ai plutôt chagrine, ces temps-ci.  Pas surprenant. Car m'en allant à vau l'eau,  pendant que les grands froids dans le dos ne cessent de nous ratisser les poils dressés entre les deux omoplates, l'horreur s'abat sur nous. On dirait presque une chape de plomb criblée de balles.  Comme si un missile avait passé par là. 
 
À la guerre comme à la guerre, disait-on entre deux conflits autrefois. Cette folie sans nom qui,  jour après jour, attentat après «accident», faux drapeau après fausse bannière, mensonges après mensonges, suicidés après assassinés,  vice versa après versa vice, bref cette folie, dis-je,  n'épargne personne sauf les Saints Innocents. Toujours au mauvais endroit,  toujours au mauvais moment: les pauvres malheureux otages seraient-ils là pour nous rappeler le sens du mot sacrifice? 

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Comment oses-tu, mon cher Rob, me demander dans ton dernier horoscope que serais-je si j'étais le contraire de ce que je suis?  Te rends-tu compte de  la complexité de ta commande ... ?

Qu'il me faudrait changer mon état actuel de Taureau pour celui de grenouille? Y dégonfler mon orgueil cela redorerait-il l'estime que j'ai de moi-même? À toi de me répondre.  

Au fait,  si tu n'as pas lu mon message précédent dans lequel je te racontais un rêve que j'ai fait dans ces nuits-là,  ne lis pas celui-ci, car il y a à peine deux semaines, j'ai rêvé la suite de ce rêve.  Et dans la suite de ce second rêve,  il y avait aussi un manteau rouge et un manteau noir. Mais cette fois-là, c'était moi qui les portais. Comment expliques-tu cela, toi?

Pour en venir à te dire que Nicole est décédée cette semaine. La dernière fois que je l'ai vue vivante, c'était la journée de notre fameuse «run de lait». Moi, qui la croyais en forme. Comme tu vois, les apparences sont  parfois trompeuses. Tout est tellement relatif quand on n'a rien compris du mystère qui se cache derrière le miroir.  

Laissant dans le deuil, bien sûr,  sa famille et de nombreuses amies et amis, mais aussi sa nouvelle chatte. Selon toi,  Nicole savait-elle que cette chatte déjà orpheline  lui laissait trois chatons bien cachés dans une boîte, au fond de sa garde-robe?  

Pour lire la «run de lait»
 

Comme dans un grand livre ouvert

Horoscope


Taureau (20 avril – 20 mai) : « Lorsque je ferme les yeux pour invoquer des visions psychiques de ton proche avenir, ce sont des scènes bibliques héroïques qui m’apparaissent : Moïse écartant les eaux de la mer Rouge, Joseph interprétant les rêves de Pharaon, Jésus nourrissant 5 000 personnes avec 5 pains et 2 poissons. Ces visions sont tellement ambiguës que je peine à les interpréter et hésite à en tirer des conclusions. Je pense néanmoins que tu es sur le point d’apporter un bienfait essentiel ou de rendre un service sans précédent à des gens que tu aimes.»   Rob Breszny - Courrier international
 
Merci pour ton horoscope ... biblique, cher Breszny. De rêves en visions; de visions en interprétations; d'interprétations en conclusions, j'en arrive à penser que tu devines tellement mon psychique, qu'il n'en faut pas davantage pour que tu lises aussi  dans mes pensées comme dans un grand livre ouvert.  
 
Laisse-moi te raconter. Cette nuit-là, j'ai fait  un rêve. J'y ai vu un étrange personnage habillé d'un long manteau de couleur sombre. Ce manteau était recouvert d'une sorte de long survêtement rouge grand ouvert sur le devant. 

Aussi, ce mystérieux  personnage  était coiffé d'un grand chapeau noir,  avec un large rebord qui lui cachait les yeux à ma vue.  Enfin, l'homme se tenait debout devant moi dans un endroit désert que j'appellerais «Nulle Part». Et s'il m'adressait la parole, je n'entendais pas le son de sa voix. 

À mon réveil, je n'ai pas invoqué de visions psychiques de mon proche avenir, mais j'ai tout de même vaguement cherché à interpréter le sens de ce rêve.  Peut-être m'indiquait-il quelque chose que je ne comprenais pas?

Malgré le fait qu'un mauvais présage  m'ait traversé fugacement  l'esprit (c'est fou ce qu'on peut toujours penser au pire), certes, mais, là,  j'ai  préféré néanmoins te croire  du fait que, bibliquement parlant,  je pouvais bien être sur le point d’apporter un bienfait essentiel ou  rendre un service sans précédent à quelqu'un que j'aime. Même si à ce moment-là, j'ignorais totalement de quoi il s'agissait, et encore moins,  à qui je rendrais ce service. 

Sauf que le lendemain de ce jour-là,  j'ai été appelée (ici prendre ce mot dans tous ses sens) à rendre service à quelqu'un(e) que j'aime. C'était Nicole qui voulait que je l'accompagne et la conduise pour faire sa « run de lait ». 

La malheureuse avait été malade une grande partie de l'hiver, en plus d'avoir fait un séjour à l'hôpitaI entre-temps. Alors elle n'avait pas pu s'occuper de ses affaires personnelles pendant plusieurs semaines.  

Sa « run de lait » est  son expression favorite pour décrire plusieurs endroits où elle avait à faire. Bref, quand je l'ai cueillie chez elle, il devait bien être 10 heures 30.  

D'abord,  on a commencé par la Caisse Pop. Là, ce fut un peu long. Elle avait à faire la mise à jour et imprimer son livret. Ce qu'elle a donc fait pendant cinq pages d'affilée ...  

Ensuite, nous nous sommes rendues chez Mondou, d'où elle est ressortie vingt minutes plus tard  en tenant deux gros sacs de petites boîtes de nourritures en conserves, de gugusses de toutes les saveurs (tu sais, ce genre de friandises dont les chats raffolent tant ...?) et, bien sûr, un sac de litière.  

De quoi rassasier sa nouvelle pensionnaire qui crèche chez elle depuis son retour d'hôpital. Un secret qu'elle s'était bien gardée de nous dévoiler. Mais bon, on ne changera pas le monde ici.

C'est bien connu de ses amies et amis: Nicole aime les animaux, en particulier les chats, non pas juste un peu, mais, elle les aime à la folie; surtout si ces derniers lui font le coup d'avoir été cruellement abandonnés ... par des maîtres sans coeur. Point à la ligne! 

Enfin, après avoir laborieusement  stationné ma voiture sans endommager mon pneu arrière droit  (qui n'en finissait plus de grimper sur la bordure du trottoir),  j'ai dû traverser à pied la rue Fleury pour y acheter son fameux café Arabica au Fou vrac. Pendant ce temps mon amie  en profitait pour  s'engouffrer dans une boutique d'encadrement afin d'y laisser deux photos à faire laminer.  Il était midi.  

J'avais faim, bien sûr.  Après avoir mangé une bouchée à son petit casse-croûte,  elle me confia  qu'elle avait encore un endroit où elle aimerait bien aller avant de la déposer chez son ex-voisine comme prévu: la pharmacie Jean Coutu située à quatre coins de rue de  là.   Et comme j'étais donc gentille de l'y conduire ...  

- À  la prochaine «run de lait», n'est-ce-pas !
- Mais bien sûr, Nicole. Et avec plaisir.

Un mystérieux  personnage coiffé d'un grand chapeau noir  avec un large rebord qui lui cachait les yeux à ma vue, m'attendait sur la route du retour. J'ai cru y apercevoir toutefois un vague sourire. Ironique, il va sans dire.  

À suivre ...
 
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Un seul gouvernement mais le bon

 
   À la suite d'une discussion que Jacques Parizeau a eue avec Paul Gérin-Lajoie, ministre de l'Éducation dans le gouvernement de Jean Lesage, Gérin-Lajoie se souvient et raconte le propos que lui a dit Parizeau à ce moment-là:

« Deux gouvernements pour une population, ça ne peut pas marcher, Il n'en faut qu'un. Comme chez nous la population n'accepterait pas que l'unique gouvernement soit celui d'Ottawa, eh bien j'adhère à l'option du seul gouvernement comme étant celui de Québec.  C'est ainsi qu'il est devenu indépendantiste. »   p. 473
Cela pour dire que mon père, lui aussi pour défendre l'idée de l'indépendance du Québec  nous a servi cet argument massue plus d'une fois au cours de sa vie. 
 
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  Trois-Rivières: Premier débat dans la course à la chefferie au Parti québécois

  Aujourd'hui, Michel David dans Le Devoir s'est encore fait «varloper» par les abonnés.  Inutile de dire à quel point certain(es) s'en sont donné à coeur joie.

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Pourquoi l'indépendance 


J'étais au débat d'hier à Trois-Rivières. Les pointes contre PKP ont été très rares et rapidement éteintes par la salle, bondée, qui voulait quelque chose de substantiel. Nous l'avons eu. Les thèmes étaient l'économie, les finances publiques et le rôle de l'État. 
Essentiellement, les candidats n'ont pas tellement cherché à se positionner comme le meilleur chef, mais à montrer,  ARGUMENTS À L'APPUI, ce que coûte concrètement au Québec son appartenance au Canada. J'ai beaucoup appris sur ce qui fait partie et ne fait pas partie de la péréquation, comment Hydro-Québec est en train d'être privatisée en douce, comment le gouvernement Couillard est allé créer 600 emplois en France récemment en laissant des compagnies françaises fabriquer les batteries électriques pour lesquelles HQ a investi au fil des ans 1,5 milliard en Recherche et Développement. 
On nous a rappelé aussi que les pensions de vieillesse sont en train d'être désindexées par Ottawa, si bien que cet argument pèsera de moins en moins dans le portefeuille de nos personnes âgées. Tous ont montré, nombreux arguments à l'appui, que le Québec ayant sa propre voix à l'international, aurait pu défendre les fromagers dans l'accord commercial avec l'Europe, pourrait soutenir celle-ci dans les accords à venir post Kyoto sur l'environnement. 
Tous ont évidemment montré comment développer des PME en région et comment le fédéral n'aide pas la forêt québécoise alors qu'il soutient l'automobile en Ontario et le pétrole sale dans l'Ouest.  
C'était clair, concret, concis et convaincant. J'ajoute dans mes mots que tous ont démontré, chacun avec ses exemples, à quel point l'offensive contre l'État québécois, grand projet du gouvernement actuel, est en même temps une offensive contre notre nation.
Par une abonnée
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Merci madame de cet excellent compte-rendu du débat... Y avez-vous vu monsieur David par hasard? Il semble ne pas avoir assisté au même débat que vous...
Par une autre abonnée
 

La France: une nation sans mémoire

Pour mieux comprendre les états d'âme de l'âme française


Nous sommes une nation sans mémoire. Une nation qui, depuis le débarquement de Normandie, au mépris de l’Histoire, se range sur la doxa américaine, croyant dur comme fer que les Russes sont des ennemis. Nous n’avons pas compris que ces Américains ont déstabilisé l’Ukraine, dressant en somme des Russes contre d’autres Russes, et qu’ils continuent leur manège entamé il y a cinquante ans, provoquant coups d’État et révolutions de l’Amérique du Sud au Moyen-Orient, de l’Asie à l’Afrique, mettant tout en œuvre pour que leurs âmes damnées gouvernent comme des pantins dans les pays qui jusqu’alors n’étaient pas leurs vassaux serviles. 
 
Leur entreprise de colonisation des esprits est une mise à mort de l’homme dans l’homme, et il n’y a rien de plus désespérant au monde. Nous sommes aveuglés par cet État puéril aux desseins grossiers qui se résume à une superproduction hollywoodienne, une entreprise de divertissement et de communication, qui conquiert les esprits et fait main basse sur les mentalités par un martèlement incessant de gros titres et de slogans, par une scénarisation permanente de ses actions politiques, par une mise en scène permanente de soi, sans pudeur, narcissique et superficielle.  
 
L’Amérique fabrique son histoire de plastique comme un blockbuster, en s’habillant du costume du super-héros sauveur d’une humanité essentiellement composée d’Américains moyens, comme si le reste du monde n’existait déjà plus. Et, bien entendu, tout cela procède d’un retournement vulgaire.

Dans un contexte où toute alternative au modèle libéral américain se doit d’abdiquer, où l’Autre n’a pas lieu d’être, Poutine a toujours été un président honni et on en parle toujours avec une haine qui confine au ridicule. Car Poutine fait de la résistance ! Ne voit-on pas, pourtant, que les Russes sont nos frères ? Ne comprend-on pas tout ce qu’on leur doit ? Ne voit-on pas dans l’Histoire qui nous est commune combien nos échanges avec la Russie sont nécessaires ? Sommes-nous si aveugles à la beauté et sourds à l’intelligence ? 
 
Comme si nous souhaitions tellement fort que, partout dans le monde, s’étende l’empire américain… Comme si nous souhaitions en finir avec la Russie en la réduisant en esclavage, en destituant Poutine par suffisance et mesquinerie, depuis nos confortables fauteuils de commissaires européens. La mort de Nemtsov est une aubaine : on accuse Poutine de l’avoir fait assassiner sans se poser la moindre question, et surtout pas celle de savoir à qui profite ce crime. 
 
Nous sommes devenus fous. Nous n’aimons pas le peuple russe, ce peuple frère, parce que nous sommes américanisés et que les Américains souhaitent étendre leur empire et rencontrent une résistance du côté russe depuis toujours. Cette résistance est ontologique. Elle devrait nous alerter et nous devrions la considérer comme exemplaire. Il semble que nous ayons abandonné nos racines et notre pensée propre, notre génie et notre grandeur. La Russie est l’espoir en acte d’une décolonisation des esprits, d’une décolonisation des mentalités. 
 
Où donc souhaitons-nous nous situer ? Hors de l’Histoire ? Je n’ose croire que nous soyons à ce point et volontairement un peuple servile, sans âme, coupé de son passé et sans avenir. Je n’ose croire que nous souhaitions en finir avec nous-mêmes. Je n’ose croire que nous soyons déjà morts.
 
 Jean Cyril-Vadi
Boulevard Voltaire

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Diversité et inclusion
L'amour n'a pas d'étiquette
 


 Ni de race, ni de handicap, ni de religion, ni de genre,

Meurtre sur un pont de Moscou




Encore une fausse bannière?

Ce n'est pas parce que la plupart des médias de ce côté-ci de l'hémisphère Nord   le laissent entendre: L'Express, L'Observateur, Le Monde, La Presse, Le Devoir, le New York Times, le Times; et que les politiciens occidentaux tels que Stephen Harper, pour n'en nommer qu'un seul, en étaient déjà convaincus (parfois l'on se demande si cela ne leur arrive pas avant même que l'événement ne se produise ...!), mais il n'est pas certain que le reste de la planète croit que le meurtre  de Boris Nemtsov survenu sur un pont de Moscou, vendredi soir dernier, soit le grand    œuvre de l'actuel président russe, Vladimir Poutine, même si l'«animal» en est bien capable.

On apprend que Boris Nemtsov aurait été un prétendu opposant pour Poutine? Or avec 1% dans les sondages, sans doute que Vladimir Poutine n'en ait pas ressenti des grands frissons ... 

À ce niveau-là, la situation en France serait bien pire.  Marine Le Pen, à force de monter dans les sondages  ne cesse de talonner le parti (PS) de François Hollande enferré dans  sa « cage aux phobes », ainsi que son premier ministre « sous influence », Manuel Vals, avec des résultats inquiétants qui ont pour conséquence, de  rendre extrêmement nerveux les deux socialistes depuis un certain temps.  

Mais advienne que pourra,  on n'assassinera pas la seule Voix du peuple français pour autant,  sans que cela ne provoquera pas un soulèvement plus monstre encore que celui du 11 janvier dernier.  Messieurs, tenez cela pour du solide!  

L'assassinat de Boris Nemtsov, certes,  « soulève une série de questions ».   Une entre autre remonte constamment  de dessous la surface de ce meurtre odieux rappelle tristement celui d'un certain Charlie ... C'est drôle quand même à quel point  les points de vue diffèrent. À chacun le sien.

«Je suis Boris! » se sont peut-être écriés les quelques milliers de Russes pro-occidentaux instrumentalisés par leurs amis, les agents américains qui se sont infiltrés sur le territoire russe depuis plusieurs mois, et  qui ont manifesté lors d'un rassemblement anti Poutine, ce dernier dimanche.

Enfin, « Dans la vie, on  ne dit rien, on se tait. C'est ça, la vie. », disait  Xavier Dolan, un soir cette semaine  à 24 /60, sur RDI. Mais pour ceux qui ne disent rien et qui se taisent, il est clair qu'à travers l'obscurantisme ambiant, de plus en plus nombreux sont ceux qui  perçoivent dans les événements de Moscou,  encore et  toujours,  le même mode opératoire typique. 

Or dans ce cas-ci, cela s'apparenterait à une provocation extrême afin de déstabiliser Poutine et son pays et pourquoi pas faire de lui,  une icône semblable à celle de Bachar al Assad, de Syrie.

« En vertu du "Nouvel Ordre mondial",  ce sont les planificateurs  militaires (et/ou civils) du département d'État, du Pentagone et de la CIA qui mènent le bal de la politique étrangère.» a écrit Michel Chossudovsky, dans son petit bouquin Guerre et mondialisation que j'aime lire dans mes moments d'attente. 

Je vais me répéter, mais on l'a vu avec l'Afghanistan, l'Irak, la Lybie, la Syrie, l'Ukraine, et là, va-t-on y arriver avec la Russie après avoir perpétré sur son territoire cette fausse bannière d'un genre, disons-le franchement,  très spectaculaire?  Enfin, n'oublions jamais que l'objectif final des USA est le renversement du régime russe. Pour qui achète le pétrole, à bon entendeur, salut!






Lire aussi: Mais qui a tué Boris?
et: Possible déstabilisation à Moscou

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Paix sur cette planète aux humains de bonne volonté



Pour les amoureux de la tranquillité, de la solitude, de la paix, de l'amour des petits villages perdus au milieu de nulle part, du dépaysement absolu dans de grands espaces vides mais pleins d'imaginaire, du plaisir de faire plaisir aux bobos désabusés par les vices cachés de leurs somptueux condos, pour les ambitieux de la politique du changement autrement, de la spiritualité cachée, perdue et enfin retrouvée.  Pour les malades d'eux-mêmes  qui cherchent à fuir le mal du siècle: n'arrivent pas à être bien dans leur peau. 

Megyer est un village hongrois de 18 habitants au sud-ouest de Budapest, est désormais à louer. Son maire a déposé une annonce sur l'équivalent du Bon coin en Hongrie. Il loue le village pour 210.000 forints, soit 700 euros par mois.

Le but affiché: « aider le village à se développer », explique l'élu. L’annonce précise que les futurs locataires pourront profiter comme bon leur semble des quatre rues de ce village, du centre culturel, des animaux de la ferme mais aussi des sept maisons mises à leur disposition.

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28 février 2015

Aujourd'hui soleil de plomb, refroidi toutefois  par un vent polaire qui rafale la poudrerie à trente-cinq kilomètres heure. Un vent à couper le souffle pour une personne de mon âge.

Alors  j'ai décidé de courir quelques minutes sur place debout sur mon tapis roulant stationnaire. Mon balcon fraîchement déneigé, et à l'abri du vent,  a parfaitement fait l'affaire.

Ceci dit,  la pente était douce, puis l'air à pleins poumons était bon, enfin la vitesse personnalisée,  et le temps minuté à point ...   À refaire plus souvent. Bref, bonne affaire de faite.  

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29 février 2015

Chose certaine, comme l'a si bien dit Michel David, Le Devoir:  puisque « Les malades ne feront jamais la grève.», saquer (dehors) un ministre incompétent restera toujours un geste de dernier recours.

Surtout pour un dirigeant d'un gouvernement majoritaire.

Tout le paradoxe est là. S'agit juste de ne pas poser de question qui tue. Comme celle de savoir s'il y en aura d'autres. Une suite, quoi!


Écrire à la main

Avant-hier, j'ai lu, sur Sott.net, un article qui rapportait le fait que d'écrire à la main (et à la mine dans mon  cas), était l...

Horoscope poétique

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De Rob Brezsny