Comme dans un grand livre ouvert

Horoscope


Taureau (20 avril – 20 mai) : « Lorsque je ferme les yeux pour invoquer des visions psychiques de ton proche avenir, ce sont des scènes bibliques héroïques qui m’apparaissent : Moïse écartant les eaux de la mer Rouge, Joseph interprétant les rêves de Pharaon, Jésus nourrissant 5 000 personnes avec 5 pains et 2 poissons. Ces visions sont tellement ambiguës que je peine à les interpréter et hésite à en tirer des conclusions. Je pense néanmoins que tu es sur le point d’apporter un bienfait essentiel ou de rendre un service sans précédent à des gens que tu aimes.»   Rob Breszny - Courrier international
 
Merci pour ton horoscope ... biblique, cher Breszny. De rêves en visions; de visions en interprétations; d'interprétations en conclusions, j'en arrive à penser que tu devines tellement mon psychique, qu'il n'en faut pas davantage pour que tu lises aussi  dans mes pensées comme dans un grand livre ouvert.  
 
Laisse-moi te raconter. Cette nuit-là, j'ai fait  un rêve. J'y ai vu un étrange personnage habillé d'un long manteau de couleur sombre. Ce manteau était recouvert d'une sorte de long survêtement rouge grand ouvert sur le devant. 

Aussi, ce mystérieux  personnage  était coiffé d'un grand chapeau noir,  avec un large rebord qui lui cachait les yeux à ma vue.  Enfin, l'homme se tenait debout devant moi dans un endroit désert que j'appellerais «Nulle Part». Et s'il m'adressait la parole, je n'entendais pas le son de sa voix. 

À mon réveil, je n'ai pas invoqué de visions psychiques de mon proche avenir, mais j'ai tout de même vaguement cherché à interpréter le sens de ce rêve.  Peut-être m'indiquait-il quelque chose que je ne comprenais pas?

Malgré le fait qu'un mauvais présage  m'ait traversé fugacement  l'esprit (c'est fou ce qu'on peut toujours penser au pire), certes, mais, là,  j'ai  préféré néanmoins te croire  du fait que, bibliquement parlant,  je pouvais bien être sur le point d’apporter un bienfait essentiel ou  rendre un service sans précédent à quelqu'un que j'aime. Même si à ce moment-là, j'ignorais totalement de quoi il s'agissait, et encore moins,  à qui je rendrais ce service. 

Sauf que le lendemain de ce jour-là,  j'ai été appelée (ici prendre ce mot dans tous ses sens) à rendre service à quelqu'un(e) que j'aime. C'était Nicole qui voulait que je l'accompagne et la conduise pour faire sa « run de lait ». 

La malheureuse avait été malade une grande partie de l'hiver, en plus d'avoir fait un séjour à l'hôpitaI entre-temps. Alors elle n'avait pas pu s'occuper de ses affaires personnelles pendant plusieurs semaines.  

Sa « run de lait » est  son expression favorite pour décrire plusieurs endroits où elle avait à faire. Bref, quand je l'ai cueillie chez elle, il devait bien être 10 heures 30.  

D'abord,  on a commencé par la Caisse Pop. Là, ce fut un peu long. Elle avait à faire la mise à jour et imprimer son livret. Ce qu'elle a donc fait pendant cinq pages d'affilée ...  

Ensuite, nous nous sommes rendues chez Mondou, d'où elle est ressortie vingt minutes plus tard  en tenant deux gros sacs de petites boîtes de nourritures en conserves, de gugusses de toutes les saveurs (tu sais, ce genre de friandises dont les chats raffolent tant ...?) et, bien sûr, un sac de litière.  

De quoi rassasier sa nouvelle pensionnaire qui crèche chez elle depuis son retour d'hôpital. Un secret qu'elle s'était bien gardée de nous dévoiler. Mais bon, on ne changera pas le monde ici.

C'est bien connu de ses amies et amis: Nicole aime les animaux, en particulier les chats, non pas juste un peu, mais, elle les aime à la folie; surtout si ces derniers lui font le coup d'avoir été cruellement abandonnés ... par des maîtres sans coeur. Point à la ligne! 

Enfin, après avoir laborieusement  stationné ma voiture sans endommager mon pneu arrière droit  (qui n'en finissait plus de grimper sur la bordure du trottoir),  j'ai dû traverser à pied la rue Fleury pour y acheter son fameux café Arabica au Fou vrac. Pendant ce temps mon amie  en profitait pour  s'engouffrer dans une boutique d'encadrement afin d'y laisser deux photos à faire laminer.  Il était midi.  

J'avais faim, bien sûr.  Après avoir mangé une bouchée à son petit casse-croûte,  elle me confia  qu'elle avait encore un endroit où elle aimerait bien aller avant de la déposer chez son ex-voisine comme prévu: la pharmacie Jean Coutu située à quatre coins de rue de  là.   Et comme j'étais donc gentille de l'y conduire ...  

- À  la prochaine «run de lait», n'est-ce-pas !
- Mais bien sûr, Nicole. Et avec plaisir.

Un mystérieux  personnage coiffé d'un grand chapeau noir  avec un large rebord qui lui cachait les yeux à ma vue, m'attendait sur la route du retour. J'ai cru y apercevoir toutefois un vague sourire. Ironique, il va sans dire.  

À suivre ...
 
 ***

Un seul gouvernement mais le bon

 
   À la suite d'une discussion que Jacques Parizeau a eue avec Paul Gérin-Lajoie, ministre de l'Éducation dans le gouvernement de Jean Lesage, Gérin-Lajoie se souvient et raconte le propos que lui a dit Parizeau à ce moment-là:

« Deux gouvernements pour une population, ça ne peut pas marcher, Il n'en faut qu'un. Comme chez nous la population n'accepterait pas que l'unique gouvernement soit celui d'Ottawa, eh bien j'adhère à l'option du seul gouvernement comme étant celui de Québec.  C'est ainsi qu'il est devenu indépendantiste. »   p. 473
Cela pour dire que mon père, lui aussi pour défendre l'idée de l'indépendance du Québec  nous a servi cet argument massue plus d'une fois au cours de sa vie. 
 
***

  Trois-Rivières: Premier débat dans la course à la chefferie au Parti québécois

  Aujourd'hui, Michel David dans Le Devoir s'est encore fait «varloper» par les abonnés.  Inutile de dire à quel point certain(es) s'en sont donné à coeur joie.

***

Pourquoi l'indépendance 


J'étais au débat d'hier à Trois-Rivières. Les pointes contre PKP ont été très rares et rapidement éteintes par la salle, bondée, qui voulait quelque chose de substantiel. Nous l'avons eu. Les thèmes étaient l'économie, les finances publiques et le rôle de l'État. 
Essentiellement, les candidats n'ont pas tellement cherché à se positionner comme le meilleur chef, mais à montrer,  ARGUMENTS À L'APPUI, ce que coûte concrètement au Québec son appartenance au Canada. J'ai beaucoup appris sur ce qui fait partie et ne fait pas partie de la péréquation, comment Hydro-Québec est en train d'être privatisée en douce, comment le gouvernement Couillard est allé créer 600 emplois en France récemment en laissant des compagnies françaises fabriquer les batteries électriques pour lesquelles HQ a investi au fil des ans 1,5 milliard en Recherche et Développement. 
On nous a rappelé aussi que les pensions de vieillesse sont en train d'être désindexées par Ottawa, si bien que cet argument pèsera de moins en moins dans le portefeuille de nos personnes âgées. Tous ont montré, nombreux arguments à l'appui, que le Québec ayant sa propre voix à l'international, aurait pu défendre les fromagers dans l'accord commercial avec l'Europe, pourrait soutenir celle-ci dans les accords à venir post Kyoto sur l'environnement. 
Tous ont évidemment montré comment développer des PME en région et comment le fédéral n'aide pas la forêt québécoise alors qu'il soutient l'automobile en Ontario et le pétrole sale dans l'Ouest.  
C'était clair, concret, concis et convaincant. J'ajoute dans mes mots que tous ont démontré, chacun avec ses exemples, à quel point l'offensive contre l'État québécois, grand projet du gouvernement actuel, est en même temps une offensive contre notre nation.
Par une abonnée
**
 
Merci madame de cet excellent compte-rendu du débat... Y avez-vous vu monsieur David par hasard? Il semble ne pas avoir assisté au même débat que vous...
Par une autre abonnée
 

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