Andreas Lubitz: un «méchant» tueur en série


 
Dr. Mark McNeil, Hôpital Louis H. Lafontaine:  «  Un état maniaque intense peut conduire à des symptômes comme les délires et les hallucinations. Il y a souvent une base de vérité dans les délires, mais la personne qui en souffre perd contact avec la réalité, elle est convaincue de la véracité d'une chose qui est objectivement  fausse. Les épisodes maniaques impliquent souvent un comportement dangereux du patient ou même des épisodes dépressifs avec idées suicidaires. 
Cela peut évoluer vers une psychose hallucinatoire chronique;  en bon français,  cela veut dire que le malade entend des voix.
 
Victor Lessard, sergent-inspecteur: Selon vous, est-ce que Lortie aurait pu tuer?  
 
Dr. McNeil: Réponse courte: assurément.»    pp:  115-116

***

Faire de l’avion un tombeau



 
Philippe Bilger
Boulevard Voltaire

 
 Le  crash de l’A320 de Germanwings a stupéfié, ému puis indigné.  Un glissement s’est opéré de la mort des 149 passagers et membres d’équipage vers la personnalité à la fois suicidaire et criminelle d’Andreas Lubitz. 
 
Maintenant qu’on a la certitude que c’est lui – et lui seul – qui a provoqué cette immense tragédie, sa mort et celle de tous ceux dont il avait la charge, il est normal qu’on s’interroge sur son anormalité.
 
On a déjà découvert, dans le passé de Lubitz, l’existence « d’un épisode dépressif grave », avec un traitement psychiatrique durant 18 mois, et les perquisitions menées dans ses deux domiciles ont permis d’établir qu’il avait consulté un médecin le 10 mars – apparemment sans lien avec une dépression – et qu’il était en arrêt-maladie le jour de la catastrophe. Il n’avait pas prévenu ses employeurs. 

On ne va pas cesser, après l’approche immédiate et superficielle de son caractère – quand on ne savait pas encore -, de mettre à jour « les failles cachées de ce pilote » à proportion même de l’incompréhension totale que son geste terrifiant avait d’abord suscitée. Le mystère de l’être humain semblera, comme dans un livre ouvert, se dissiper et nous faire don d’évidentes clartés. La photographie souvent représentée du Lubitz souriant, dorénavant, a été totalement remplacée par la certitude de l’obscurité affreuse qui l’habitait en même temps qu’elle l’a poussé à un pire collectif inconcevable pour le sens commun. 

Seul dans le cockpit, Lubitz va mettre en œuvre les modalités de sa destruction programmée. Le commandant ne pourra pas rentrer dans la cabine et, d’ailleurs, selon l’avis des professionnels, serait-il revenu qu’aurait-il donc pu faire avec Lubitz décidé à en finir ?  

Ce silence, une fois le commandant parti, est impressionnant comme si Lubitz n’avait plus à dialoguer qu’avec lui-même. Dans un autre monde qui n’avait plus rien à voir avec celui des peurs et des angoisses ordinaires, avec le commun des mortels. 

Qu’aurait entrepris Lubitz si le commandant ne s’était absenté à aucun moment? Aurait-il trouvé un prétexte pour l’éloigner ou malgré sa présence aurait-il mis fin à ses jours et à ceux de tous ? On ne sait.
 
Ce qui est certain est la résolution de se suicider de la part de Lubitz qui n’aurait jamais embarqué dans cet avion, alors qu’il était en arrêt-maladie, s’il n’avait pas eu d’emblée la volonté de se supprimer par cet acte singulier constituant sa mort comme un désastre collectif. 

Je ne crois pas que le ressort de Lubitz était, dans ses tréfonds, de tuer les autres forcément en même temps que lui. Mais il n’avait pas le choix dès lors que la passion de sa vie – l’avion et le pilotage – devait devenir l’instrument de sa mort. Je perçois cette entreprise destructrice comme l’obligation que la folie de Lubitz lui imposait : faire de cet avion un outil de mort et un tombeau.  Ce qui avait structuré son existence, représenté longtemps un barrage contre ses faiblesses intimes devait être aussi ce qui accueillerait et permettrait son obsession d’en finir.  

Je ne doute pas qu’on va maintenant s’attacher à mettre en cause les éventuelles responsabilités de la Lufthansa en oubliant les extrêmes difficultés d’un suivi constant et inquisiteur, les contraintes du secret médical et surtout l’acharnement d’un Lubitz à dissimuler, derrière une apparente technique impeccable, les troubles de sa personnalité. 

Tenter d’imaginer cette descente et cet éparpillement horrible des vivants dans un avion brisé en mille morceaux est glaçant. 

La montagne tragique.

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Comment appelle-t-on cette maladie-là?  Mais oui,  la folie!  Désormais considéré comme un tueur de masse,  Lubitz n'est ni le premier et ne sera certes ni le dernier à faire partie  du palmarès de cette renommée.  À moins que l'enquête ne progresse dans d'autres directions, pour l'instant ce triste personnage aura agi in(vraisemblablement) à cause d'un trouble de  personnalité.  Restons-en là. Mais à suivre ...

 
 
***

Passant d'un sujet à l'autre grâce ... aux mots-clés




Quand vous passez une heure  quarante-cinq minutes à bavarder au téléphone avec une amie qui vous est chère,  vous devez certainement avoir quelques sujets de conversation qui vous liquéfient les atomes crochus, non? Pourtant c'est pas sorcier,  il s'agit simplement de se rattacher aux liens à l'aide de ... mots-clés.   

Cette fois-là parmi nos nombreux sujets de conversation (famille, santé, politique, actualités, environnement ... etc), il est subitement tombé sur le tapis déjà pas mal embourbé, celui du climat planétaire.   

Naturellement celui des changements climatiques a aussitôt retenu notre attention.  Mon amie Danielle, toute rationnelle et sceptique qu'elle soit, a aussitôt fait connaître son fort penchant pour le   réchauffement planétaire directement lié aux activités humaines et aux émissions des effets de serre.

Alors que de mon côté, j'épousais plutôt la théorie du refroidissement qui pourrait être causé par l'activité solaire, entre autres causes. Heureusement,  cela n'avait  pas trop  d'importance,  puisqu'il est fort possible que la réalité nous apprenne, avant longtemps,  qu'il ne s'agisse ni de l'un ou de l'autre mis en cause. 

Incidemment, cela m'amena à parler du courant-jet. Vous savez ce courant d'air aussi couramment désigné par sa dénomination anglophone de jet stream, que l'on trouve dans l'atmosphère de certaines planètes telle que la Terre. (Extrait Wikipedia).  
 

 Sauf que dans ma tête ce courant-jet peut traverser ad mare usque mare, le Canada d'ouest en est et parfois du nord au sud, se délestant ici ou là d'un froid polaire et ailleurs, d'une chaleur accablante quasi caniculaire. C'est souvent ainsi que nous le présente MétéoMédia dans ses informations superbement animées et surtout très pointues.


Or, du Climat aux Changements climatiques, des Changements climatiques au Courant-jet, nous voila, mots-clés aidant, en train de brasser la Soupe aux légumes comme il se doit afin de bien répartir la chaleur et ses vagues dans le chaudron atmosphérique. 


Si ma mémoire est bonne, cela ressemblerait à peu de chose près à ce que m'expliquait en long et en large, mon amie, qui trouve toujours la formule originale bien qu'extrêmement complexe  à tous les problèmes et les phénomènes qui nous assaillent quotidiennement.

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