Un rêve qui n'avait pas dit son dernier mot




Pendant que le sergent-détective, Victor Lessard,  se versait un verre d'eau chaude, sa coéquipière, Jacinthe Taillon buvait, elle, un Red Bull ...  (p. 80).
 
Un Red Bull, dites-vous, monsieur le polar(isateur)? Justement ce que j'aurais besoin pour renouer avec l'inspiration que j'ai plutôt chagrine, ces temps-ci.  Pas surprenant. Car m'en allant à vau l'eau,  pendant que les grands froids dans le dos ne cessent de nous ratisser les poils dressés entre les deux omoplates, l'horreur s'abat sur nous. On dirait presque une chape de plomb criblée de balles.  Comme si un missile avait passé par là. 
 
À la guerre comme à la guerre, disait-on entre deux conflits autrefois. Cette folie sans nom qui,  jour après jour, attentat après «accident», faux drapeau après fausse bannière, mensonges après mensonges, suicidés après assassinés,  vice versa après versa vice, bref cette folie, dis-je,  n'épargne personne sauf les Saints Innocents. Toujours au mauvais endroit,  toujours au mauvais moment: les pauvres malheureux otages seraient-ils là pour nous rappeler le sens du mot sacrifice? 

*** 
 
Comment oses-tu, mon cher Rob, me demander dans ton dernier horoscope que serais-je si j'étais le contraire de ce que je suis?  Te rends-tu compte de  la complexité de ta commande ... ?

Qu'il me faudrait changer mon état actuel de Taureau pour celui de grenouille? Y dégonfler mon orgueil cela redorerait-il l'estime que j'ai de moi-même? À toi de me répondre.  

Au fait,  si tu n'as pas lu mon message précédent dans lequel je te racontais un rêve que j'ai fait dans ces nuits-là,  ne lis pas celui-ci, car il y a à peine deux semaines, j'ai rêvé la suite de ce rêve.  Et dans la suite de ce second rêve,  il y avait aussi un manteau rouge et un manteau noir. Mais cette fois-là, c'était moi qui les portais. Comment expliques-tu cela, toi?

Pour en venir à te dire que Nicole est décédée cette semaine. La dernière fois que je l'ai vue vivante, c'était la journée de notre fameuse «run de lait». Moi, qui la croyais en forme. Comme tu vois, les apparences sont  parfois trompeuses. Tout est tellement relatif quand on n'a rien compris du mystère qui se cache derrière le miroir.  

Laissant dans le deuil, bien sûr,  sa famille et de nombreuses amies et amis, mais aussi sa nouvelle chatte. Selon toi,  Nicole savait-elle que cette chatte déjà orpheline  lui laissait trois chatons bien cachés dans une boîte, au fond de sa garde-robe?  

Pour lire la «run de lait»
 

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