Ma soeur jumelle versus le vrai visage de l'Empire




Il était une fois deux pigeons

D'abord, des pigeons en ville, je veux bien. Mais à BDF, me semble que c'est plus gros qu'un fait divers.  Pourtant c'est bien ce type de pigeons-là que j'ai aperçus en couple de ma fenêtre de cuisine tôt un matin la semaine dernière.

Si j'en crois ton horoscope,  mon ami Rob, je crains bien que l'attitude qu'il me faudra adopter dans les prochaines semaines, sera de me défaire d'objets et accessoires dont je n'ai pas un besoin absolu, lesquels parmi mon bazar me servent encore surtout à tuer le temps.  En voici un exemple qui t'aidera à mieux comprendre.

Comme tu vois, pas nécessaire pour moi de traverser un désert à la recherche du temps perdu que je saurai bien retrouver parmi mes vieilleries qui traînassent,  dans le fin fond de mes placards. 

Eh bien, aurais-tu besoin d'un vieux sac de couchage dont je voudrais me débarrasser afin d'y creuser un trou pour y mettre à la place,  une vieille housse de matelas que j'aimerais conserver ...?  Tu vois, et quoi d'autre vais-je découvrir qui pourrait alléger mon bagage?  Le temps presse de regarder la réalité en face. Je vieillis, tu sais. Et plus vite que mon ombre, à part ça.

***

Entre-temps VLB a écrit:    « Les utopistes d'aujourd'hui croient que l'Empire américain est sur le point de s'effondrer, comme Nietzsche pensait en 1878 que c'était le cas de l'Empire britannique. Mais quand une nation peut inventer des drones capables de voler jusqu'au bout du monde à partir d'un poste de commande situé sur son propre territoire et frapper efficacement une cible qui a la grosseur d'une tête d'épingle, croire à son effondrement dans l'immédiat relève  de la pensée magique. »  p. 522

Moi qui faisais partie de ces  utopistes-là ... ! J'en reviens pas.  En effet, je vieillis. Et depuis quelques années j'ai appris beaucoup. Entre autres choses, que ce ne sont pas tous les humains, enfin ceux qui en ont l'apparence,  qui sont des êtres mortels comme nous avec ou sans cœur.
 
Pour citer encore, non pas Nietzsche,  mais simplement VLB,  qui dans son temps de scénariste de pièces de théâtre  faisait la pluie et le beau temps parmi les grandes actrices de la terre québécoise avec  lesquelles,  il prenait plaisir à passer des nuits chez elles à les écouter jouer Pablo Casals.

Parlant en particulier de l'une de ces grandes actrices de la terre québécoise, il écrit aussi: « Je la revois, assise toute nue sur un banc, moi à quelques pieds d'elle, le violoncelle entre ses cuisses, les longs doigts allant d'une corde à l'autre comme autant d'oiseaux battant des ailes. »   Dans ma confusion émerveillée, j'ai aussitôt pensé que ces oiseaux battant des ailes auraient pu très bien être les de souche  à mon couple de pigeons.  Ouais!

Alors que cesse de voyager ma folie,  sur ces entrefaites je suis revenue saine et sauve d'un long séjour en Grèce. Non pas sur le dos d'un chameau, mon cher ami,  mais sur celui d'un pigeon voyageur. Et dans mes bagages,  j'y ai rapporté des tonnes d'images de l'effroyable visage de l'Empire qui dirige présentement le monde d'une main de fer dans un gant d'acier.  
 
Un monde ennemi du nôtre d'une incommensurable cruauté, d'une innommable barbarie.  Un monde qui  a  programmé par-devers les temps qu'on appelle aussi le temps des Lumières,  des événements si obscurs qu'il faut plus qu'une simple lampe de poche pour y découvrir toute l'ampleur, toute l'horreur.  Et l'ont mené, hélas,  jusqu'à nous, aujourd'hui.  Enfin, un monde qui nous méprise au point de nous voir disparaître. Et qu'on n'a pas fini de comprendre.

Sauf que « pour de Gaulle comme pour Dostoïevski les nations sont des entités vivantes plus résistantes et plus fortes que les systèmes qui pensent les dominer. »  Sputniknews.com
***

La rupture 

Depuis près d'une semaine,  je suis devenue sa jumelle. Et elle,  est devenue la mienne.  Alors donc,  ma sœur jumelle est une maison d'été*. Une maison qui pourrait être mon appart, un modeste trois et demi,  qui lui a servi de refuge. Et cela durera jusqu'à apparence complète de reprise de vie normale dans les meilleures conditions possibles.  
 
Or, là, j'y ai entendu en plus de pénibles révélations et de lourds secrets, tout le chapitre de la femme trompée ...! Puis ai partagé avec elle ses pleurs, sa colère, ses inquiétudes, ses incertitudes, ses doutes, ses remords, sa culpabilité, son inconfort, sa frustration, son insécurité et j'en passe.

Une rupture, ça se survit malgré le fait qu'on croie qu'on va peut-être y laisser sa peau.  Mais comme il n'est pas rare d'envisager la séparation après 40 années de vie commune, il est souhaitable d'avoir toute sa tête quand vient le moment de passer à l'acte. 
 
Et, par bonheur,  je suis convaincue que ma sœur jumelle,  a la sienne bien en place sur ses épaules.  Courage, chère jumelle!

* Expression inspirée de: Mon amoureux est une maison d'automne de Mara Tremblay.

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