Une bataille perdue d'avance
Michel David, mardi 30 avril 2013
« M. Bastien a travaillé à son livre pendant huit ans, mais la Cour (suprême) n’aura eu besoin que de dix-sept jours pour faire le tour du dossier et se donner l’absolution par la voie d’un simple communiqué de presse de trois lignes. Une célérité digne du Guinness.»
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Qu'on en dise du bien ou qu'on en dise du mal, pourvu qu'on en parle
« Le Québec a fait parler de lui pour les mauvaises raisons, malheureusement », a dit Ève Couture au Devoir. Cette nouvelle est de la même catégorie que l’arrestation de Luka Rocco Magnotta ou le printemps érable de 2012 , note-t-elle.
Aïe! On rit plus. L'arrestation du maire de Montréal, Michael Appelbaum, hier, a fait le tour de vingt-cinq pays. Et pas parmi les plus vertueux: la plupart des pays européens et aux États-Unis, tout comme au Pakistan, en Inde, au Népal, en Iran, en Russie, à Cuba, en Israël et en Colombie, notamment.
Heureusement qu'il y a le sport. Et des humoristes subventionnés et de la télé abrutissante pour qu'on oublie tout ça.
Pour l'arrière-petite-nièce de Louis Riel, Augustine Abraham, son retour serait significatif. « C'est nécessaire qu'on la retrouve, c'est nécessaire qu'on sache toujours où elle est et ce qu'elle représente ».
L'artéfact historique a été dérobé à Batoche, en Saskatchewan, en 1885 lors de la bataille opposant les soldats métis de Louis Riel et les soldats canadiens. La cloche a été exposée pendant près d'un siècle dans une salle de la Légion canadienne à Millbrook, en Ontario, avant d'être volée à nouveau en 1991.
Cette cloche de Batoche a sonné des cloches qui résonnent en moi, ce matin.
En lisant avec émotion la belle histoire de notre Constitution née à coups de forceps et de coups fourrés durant la bataille de Londres, et qui a été suivie plus tard par un référendum qu'on nous a volé, tout cela mis ensemble aura été en quelque sorte notre cloche de Batoche à nous, les Québécois.
À nous aussi, son retour serait significatif.
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Fin de mon journal pour aujourd'hui
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