Psychose et médias

En Espagne, une plaisanterie est prise pour un attentat par des vacanciers paniqués. Ailleurs en Europe, la crainte d'une attaque jihadiste surgit à la moindre agression d'ordinaire traitée comme un fait divers: face à la menace terroriste, le "vieux continent" est devenu fébrile.
 
Dès la moindre agression à l'arme blanche connue, les chaînes d'information en continu bouleversent leurs programmes pour suivre en direct les interventions des forces de l'ordre et des secours comme s'il s'agissait d'un nouvel attentat.
En France, l'agression au couteau d'une femme et ses trois filles en vacances dans les Alpes, commise le 19 juillet par un Marocain, a ainsi été traitée par plusieurs médias comme un possible acte djihadiste. L'agresseur, qui a dit souffrir de troubles mentaux, reprochait en fait au père et mari des victimes de s'être gratté l'entrejambe devant sa femme...
Pour Christian Delporte, spécialiste français de l'histoire des médias, "ce ne sont pas les médias qui nourrissent la psychose, c'est au contraire cette psychose qui nourrit les médias. Les responsables politiques ont une plus grande responsabilité que les médias, car ils devraient appeler au calme".
Selon cet expert, les médias jouent un rôle de "canalisateur" des peurs: "On est chacun derrière son poste de télé, le fait d'en parler grâce aux médias, dans une forme de communion, apaise".
Parfois, des plaisanteries virent à l'aigre. Dans une station balnéaire espagnole, à Platja d'Aro (nord-est), une "flashmob" (performance éphémère) prévue par cinq jeunes Allemandes, avec cris et course en bord de mer, a récemment été prise pour un attentat par les vacanciers paniqués. Bilan: onze personnes soignées pour contusions et tachycardie.
Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Écrire à la main

Avant-hier, j'ai lu, sur Sott.net, un article qui rapportait le fait que d'écrire à la main (et à la mine dans mon  cas), était l...

Horoscope poétique

Horoscope poétique
De Rob Brezsny