Avant qu'il ne soit trop tard


 
Il était temps que quelqu'un remette les pendules à l'heure concernant la Russie, son peuple et son président, Vladimir Poutine.  Mais n'est-il pas déjà un peu tard?

Je profite ici de la campagne électorale américaine menée par les deux candidats actuels, le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton, pour  dire qu'il existe un autre côté à cette médaille qui apporte un point de vue différent sur l'idée que l'on se fait de cet enjeu majeur qui risque de tourner au vinaigre. Et de nous y noyer tous autant que nous sommes dans la même chaloupe.  
« Les tensions militaires dangereuses entre l’Ukraine et la Russie ont été déclenchées alors que dans la campagne électorale américaine, la favorite présidentielle, la candidate démocrate et ex-secrétaire d’État Hillary Clinton tente d’attaquer depuis la droite le candidat républicain fascisant Donald Trump, en particulier sur la question de la Russie. » Mondialisation.ca, 13 août 2016
Or, à moins de quatre-vingts jours des élections américaines, il semble extrêmement important d'aborder ce sujet en soulevant la visière que nous ont tricotée si serrée les mainstream médiatiques, qu'il n'y a plus d'espace pour y voir clair, ni pour  y respirer l'air  du dehors.

Au moment même où l'un des deux candidats n'a de cesse de blâmer l'autre d'être à la solde du président russe,  aux dépends des intérêts nationaux américains (l'éternelle domination du monde, oblige), entre autre,  cela n'est pas seulement  une vaine tactique électorale, mais d'abord et avant tout, une façon de mettre dans l'embarras celui qui trahit son pays en se rangeant du côté d'un ennemi de très longue date.

Et cet ennemi aurait-il le pire défaut de la terre, c'est-à-dire qu'il donne la chair de poule en se présentant comme une puissance parallèle qui porte ombrage et inquiétude  chez les chefs d'armée américains et dans les hauts rangs de la CIA, alors que  la va-t-en guerre en chef, Hillary Clinton n'attend plus que d'être élue pour se mettre aux ordres de ces faiseurs de guerre.

Pendant ce temps, Alexandre Latsa, dans son premier ouvrage en langue française,  témoigne, chiffres à l'appui sur la réalité de la Russie d'aujourd'hui, bien éloignée des clichés habituels véhiculée par les médias français et occidentaux. 


« La totale incapacité de la majorité des analystes français (et occidentaux) à percevoir les réalités russes ne s'explique d'aucune façon rationnelle. Souvent, ils nient les évidences, comme aveuglés par une folie idéologique et dogmatique.  À leur grand dam, l'économie russe s'est montrée beaucoup plus résiliente que tous les pronostics pouvaient l'envisager. Il est difficile de dissimuler que, malgré dix ans d'attaques médiatiques, le président russe est toujours soutenu par son peuple et que les sanctions vont vraisemblablement finir par servir la Russie et bénéficier à sa production domestique, et par conséquent desservir l'Europe. » p. 218

Enfin, cette hystérie russophobe qui vise la Russie de Poutine est certes politique avant tout mais,  si on continue à refuser le peuple russe ainsi qu'à diaboliser son président sous le couvert de vieux clichés datant de la morne période soviétique, demain sera trop tard. 

Qu'attendent donc nos journalistes et experts en géopolitique pour se mettre à jour  et apporter à leurs lecteurs  une analyse plus pointue, plus objective et  plus professionnelle sur la nouvelle Russie?   Sauf que même si ces derniers le voulaient, le pourraient-ils, car de ce côté-ci du monde,  c'est le silence mortel sur le printemps russe. À suivre au pas les ordres de Washington, c'est comme si le mur qu'on a érigé entre la Russie et l'Occident,  fait de nous des prisonniers de la libre expression de parole et de pensée,  comme au temps de Staline,  ma foi!
 

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