Horoscope du 27 février au 6 mars 2014
Enfin, à la suite de ces événements, je me suis tournée vers autre chose. La recherche de la vérité, toute conspirationniste soit-elle.
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La nuit du long couteau
Ah mais oui, que vient faire le couteau qui allongeait de minute en minute, alors que je me débattais contre une insomnie, chez nos amis, cette nuit-là?
Eh bien, de deux choses l'une, c'est la triste (et inquiétante) nouvelle des Ouïghours qui ont poignardé des dizaines de Chinois en laissant un bain de sang derrière eux avec un message clair écrit dedans: « Quiconque touchera à notre pétrole ... »
Ou bien, c'est la vue furtive dans la journée d'un couteau long de 18 po.* tenu par notre hôtesse dans sa cuisine. Pour trancher ses brownies de façon parfaite, nous a-t-elle expliqué plus tard.
À toi pour toujours,
* Durant mon insomnie, j'ai vu ce couteau s'allonger jusqu'à au moins deux pieds, cette nuit-là ...! Allez-y comprendre quelque chose. Merci, chère Hôtesse, pour ton petit paquet enveloppé de papier d'aluminium.
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Rob Brezsny |
« "La vie, c’est comme lire du sanskrit à un poney”, disait Lou Reed. La formule vaut très souvent pour beaucoup de monde, mais elle ne s’appliquera pas à toi dans les prochains jours, Taureau. Tu auras au contraire une étonnante capacité à nouer des contacts et à te lier avec autrui. Tels ces gens qui murmurent à l’oreille des chiens et des esprits, tu parviendras à communiquer avec qui tu voudras, jusqu’aux êtres les plus inaccessibles et surnaturels. Si quelqu’un peut faire comprendre un texte sanskrit à un poney, c’est bien toi.»
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Une étonnante capacité à nouer des
contacts et à me lier avec autrui ...
Ah, vraiment?
Ah, vraiment?
Je sais, je
vais me répéter, mais j'adore les horoscopes poétiques de Rob Brezsny. Cette
fois-ci, je peux dire sans me vanter qu'elle m'aura sauvé la vie de la
déprime. Et surtout du repli sur moi-même.
Un dernier week-end
plutôt tumultueux dans une mini municipalité cachée dans un coin
paisible de l'Estrie, là, où habite un couple d'amis qui nous sont chers. Or ce soir-là, nous étions cinq à table à savourer un
délicieux poulet qui, selon notre charmante hôtesse et cuisinière, se
distinguait pour avoir du vécu ...
Entre
quelques bouchées, des calembours plus sophistiqués les uns que les autres
et les rires fusaient. Pratiquement
tous dotés d'intelligence supérieure, c’est à qui inventerait le petit
mot, la petite répartie qui ferait s’esclaffer la compagnie.
Puis parlant
de choses anodines, et d’autres plus sérieuses, quelqu’un me posa une question qui tue, comme on dit. Voilà mon
petit cerveau pris de panique. Mes neurones, enfin ceux qui me restent
encore en-pas-pire santé mentale, se sont follement activés à chercher la
réponse dans ma mémoire qui va de plus en plus à vau l’eau ... de la mer à
boire, cela va de soi. Bref, s’il est
une question qui m’a lourdement secouée, eh bien, celle-là n’a pas manqué sa cible.
Un ange noir est passé entre nous ...
Un ange noir est passé entre nous ...
Ce
week-end-là, une guerre larvée se déroulait jusqu’alors en silence
quelque part dans le monde. Quelque 130 voyageurs étaient poignardés dans un
attentat, que les autorités chinoises ont qualifié de «terroriste»,
tout en l’attribuant à des «séparatistes du Xinjiang».
Il s’agissait vraisemblablement de Ouïghours, l’ethnie turcophone et
musulmane qui est majoritaire au Xinjiang - une immense région riche en pétrole
située à l’ouest de la Chine, frontalière du Pakistan.
Pourquoi rappeler
cela, si ce n’est pour essayer de comprendre à qui profite tous ces mouvements
de violence, ici et là, partout sur la planète. « Ô, Temps, suspends
ton vol! » Depuis près d’une quinzaine d’années, détour oblige, on est
passé de l’Irak à la Libye, de l’Afghanistan
à la Syrie, et avant-hier, de l’Ukraine aux Ouïghours.
Mais revenons à la question
qui tue qu’on m’a posée, samedi soir dernier :
« Pourquoi donc écrire des blogues? »
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... Pour communiquer avec des êtres inaccessibles et surnaturels
D'abord, comment Rob Brezsny a-t-il deviné ça, qu'au début de ma longue aventure dans la blogosphère, j'ai pu prendre mon envol en communiquant avec des êtres inaccessibles et surnaturels ...?
La vie n'est-elle pas comme lire du sanskrit à un poney? Alors, à l'époque, j'avais une amie poète dont le pseudonyme s'exprimait par l'odeur du café (déca)féiné. Et, un jour, après qu'elle fut décédée, j'eus l'idée de correspondre avec elle en m'adressant directement à son âme. D'autres diront à son esprit, à son souvenir, à sa mémoire, etc. Cela dit, de là, a pris naissance ma longue correspondance avec cet être (soi-disant) inaccessible et surnaturel ... dont je n'attendais évidemment aucun feedback.
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« Laisser l'autre croire à ses dieux et vivre ses
fantasmes, en autant que cela demeure du domaine privé. À toi pour toujours,
May West »
Ce premier blog par lequel je faisais part à mon amie-âme, Déca, des événements heureux ou malheureux autour de moi, s'inspirait du temps qu'il faisait au jour le jour.
Hélas, survint un drame terrible en Russie. Une journaliste du nom d'Anna Politkovska fut brutalement assassinée à la porte de chez-elle. On la connaissait pour avoir contesté par ses écrits le régime autoritaire du président du moment, Vladimir Poutine ...
Incidemment, c'est dans ce même temps, que j'ai eu la malchance de perdre à tout jamais mes coordonnées pour la gestion de ce blogue.
Enfin, à la suite de ces événements, je me suis tournée vers autre chose. La recherche de la vérité, toute conspirationniste soit-elle.
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La nuit du long couteau
Ah mais oui, que vient faire le couteau qui allongeait de minute en minute, alors que je me débattais contre une insomnie, chez nos amis, cette nuit-là?
Eh bien, de deux choses l'une, c'est la triste (et inquiétante) nouvelle des Ouïghours qui ont poignardé des dizaines de Chinois en laissant un bain de sang derrière eux avec un message clair écrit dedans: « Quiconque touchera à notre pétrole ... »
Ou bien, c'est la vue furtive dans la journée d'un couteau long de 18 po.* tenu par notre hôtesse dans sa cuisine. Pour trancher ses brownies de façon parfaite, nous a-t-elle expliqué plus tard.
À toi pour toujours,
May West
* Durant mon insomnie, j'ai vu ce couteau s'allonger jusqu'à au moins deux pieds, cette nuit-là ...! Allez-y comprendre quelque chose. Merci, chère Hôtesse, pour ton petit paquet enveloppé de papier d'aluminium.
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Bravo!
RépondreSupprimerL'analyse est assez juste, et les paroles sont bien ficelées...
J'adore...