L'Argent du monde -2: La Route de la Soie

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Mon petit doigt me dit 

Pour la deuxième fois en moins d’un an, les policiers ont mené une perquisition à la permanence du parti libéral, rue Waverly, à Montréal. Ils voulaient mettre la main sur « tout ce qui concerne le financement sectoriel et/ou le comté 127 et/ou 127-51 ». Il s’agit d’une nouvelle phase de la vaste enquête sur le financement illégal du PLQ à l’époque de Jean Charest.

L'évocation de ce mystérieux « comté 127 » ne cesse de revenir dans les médias depuis quelque temps. L'UPAC  enquête toujours.  Est-il normal que la caisse électorale du PLQ ait été remplie de millions de dollars même en période de non élections?  

Une question se pose: que cherche au juste  la brigade de l'UPAC? À découvrir qu'au PLQ on se servait de ces sommes d'argent pour payer, entre autre, le fameux «pont d'or» (ou salaire forfaitaire¹) offert à Jean Charest en 1998, afin de le convaincre d'abandonner la direction du Parti progressiste-conservateur pour le Parti libéral du Québec pour y écraser et/ou affamer économiquement les Québécois (indépendantistes), une fois pour toutes. C'est peut-être ça, l'affaire du « comté 127 et/ou 127-51. ». 

Si je me trompe,  n'hésitez pas pour blâmer mon petit doigt.   

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1. « Parce que la pression exercée par les enquêtes du Québécois commençaient à se faire lourde sur Jean Charest et son entourage, la direction du Parti libéral du Québec décida de révéler, en mars 2008, qu'elle versait quelque 75 000$ par année à son chef, et ce, depuis son arrivée à la tête du parti en 1998. » La Nébuleuse, Petit voyage au coeur des relations non recommandables de Jean Charest, Patrick Bourgeois, Les Éditions du Québécois, 2008, p. 122.  

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La Route de la Soie

Hier, au téléphone, on discutaient, mon amie Danielle et moi, de sujets qui, certes,  ne manquent pas:  corruption, commission Charbonneau, Normandeau, Couillard, Charest, PLQ, PQ, et j'en passe. Bref, près d'une heure y a passé ... 

D'abord, ayant la veille appris la lourde peine (lire: absolument ridicule) dont l'ex-ministre libéral de la Famille, Tony Tomassi, fut affligé cette dernière semaine suite à ses méfaits criminels, nous avons convenu qu'aucune des personnes nommées par cette inter-minable commission d'enquête ou perquisitionnées par la vigilance de la brigade de l'UPAC,  n'ira en prison.  Évidemment. 

En outre, mon amie n'a pas été surprise devant la défaite du PQ dont le parti, selon elle, n'aurait été lui-même rien de moins que le premier et seul responsable de sa triste débandade.   

Néanmoins, suite à ses observations tout au long des années précédentes,  elle a conclu le sujet en me disant que de toutes façons  ce parti n'aurait pas fait long feu pendant plus de deux générations. Sur ce point, j'ose espérer qu'elle ait tort.  

De mon côté, j'ai fini par lui dire  qu'en ce qui me concerne, devant l'état désespérant et désolant et ainsi de suite de la situation actuelle au Québec depuis les dernières élections provinciales,  j'ai décidé de me tourner résolument, pour ne pas dire pivoter sur moi-même,  vers le m o n d e. 

Bien sûr que je suis consciente qu'ailleurs dans le monde en général, ce n'est guère mieux, on n'est pas naïf au point de croire le contraire quand même. Mais les choses évoluent tellement rapidement, dans tous les sens,  qu'il est recommandé de suivre l'agenda au jour le jour, sinon c'est la déroute la plus complète.  

Donc, laissant, là,  le Québec se vautrer dans le fond du puits profond de la corruption, j'ai donc pris la Route de la Soie emportant avec moi, mon bâton de pélerine. 

À suivre