La question n'est pas simple mais un oléoduc passera tout près de chez vous



Et si Enbrige avait des pipelines sous nos parcs, nos cours arrières,
nos stationnements et nos terrains de golf (Mirabel et Saint-Janvier, entre autres ...)?
Pas nécessaire de se creuser les méninges bien longtemps,
laissons les moufettes le faire à notre place!
 « Au Québec, un oléoduc de TransCanada devrait ainsi parcourir 4 500 km depuis l'Alberta vers les raffineries de l'Est et traverser le territoire des Mohawks situé dans un parc national, à Oka * Une opération à hauts risques, qui fait dire à Greenpeace que le gouvernement québécois est trop "conciliant envers l'industrie pétrolière". » 
Il n'y a pas si longtemps, n'a-t-on pas entendu Stephen Harper dire qu'il lui importait peu que les Québécois soient d'accord ou non, le pipeline passera de toute façon d'Ouest en Est sur leur territoire. Comme s'il avait eu en tête de mobiliser l'armée canadienne, F-18 y compris, sur les lieux afin d'en protéger la construction en temps et lieu.  

Non tellement pour réprimer la résistance des Québécois, qui pour la plupart s'imaginent déjà y découvrir, là, un Eldorado d'espèces (aussi trébuchantes que de minables promesses politiciennes), mais peut-être avoir davantage affaire à gérer une deuxième crise d'Oka.  Ce qui en soi ne serait pas rien.   

Néanmoins, force est pour nous de constater qu'une telle volonté aussi impérialiste que fédéraliste vient confirmer que désormais, olé, olé, l'oléoduc s'enfoncera de gré ou de force dans la gorge des Québécois.  Méchant « corps étranger », pas vrai? 

Or depuis quelque temps, on sent la première ministre québécoise branler un peu dans le manche, lire danser la valse hésitation. Que choisira-t-elle? L'or noir même sale de l'Ouest canadien? Ou celui bien salé de l'Arabie Saoudite? D'ailleurs, c'est à se demander si elle n'a pas elle-même par son mari interposé quelques intérêts cachés dans les sables bitumineux.  Mais de quoi je me mêle?

Chose certaine, j'ai pour mon dire que même la première ministre du Québec n'a pas le droit de prendre seule cette décision. L'enjeu est si important, qu'il serait avisé pour le peuple québécois de prendre part à la décision, quitte à le faire  par référendum  s'il y a lieu de se tourner, ou non, vers cette filière.  

La question n'est pas simple. La réponse encore moins car le pari est risqué. Mais démocratie oblige, me semble. Reste que de gré ou de force, quand le Québec aura été branché à la richissisme Alberta par un pareil cordon ombilical, sera-t-il encore possible d'envisager, voire même de concevoir la possibilité de l'indépendance du Québec?   N'est-ce pas à cela que rêve en son for intérieur le Canada tout entier?  

_________________

* Après vérification ici le tracé du parcours semble avoir subi des modifications, ce qui signifie qu'Enbridge aurait choisi d'éviter le parc national d'Oka.  Dans le même article, ne manquez pas la carte sur laquelle vous pourrez facilement vous situer par rapport au tracé du pipeline d'Enbridge en entrant simplement votre code postal. 

***
Soit, Oswald n'aura été qu'un pion sur un échiquier géant, une pièce mineure destinée, comme d'autres à être sacrifiée. 
Quant à J.F.Kennedy, lui, a été l'homme de paille exécuté pour avoir eu le courage le 10 juin 1963 d'en appeler la fin de la guerre froide. 

 De même que son compatriote,  Martin Luther King, le 4 avril 1967, dans son plaidoyer à Riverside Church pour la fin de la guerre au Vietnam. 

De ces deux derniers, le premier survécut moins de six mois à son appel à la paix; le second un an,  jour pour jour. 

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