Le silence de l'or noir


Connaissez-vous le canal des Iles Channel en Californie, reconnue par l'UNESCO comme une zone de biodiversité où les loutres de mer côtoient les dauphins et les pélicans?
Saviez-vous qu'il y a une semaine, l'État de Californie a décrété l'état d'urgence pour nettoyer les 80 000 litres de pétrole qui souillent la plage de Santa Barbara? Si ce n'avait été de ma fille de 16 ans qui furète sur les réseaux sociaux, je n'aurais jamais appris la nouvelle.
Il est étonnant de constater que le bris de l'oléoduc longeant la côte californienne, qui a provoqué une fuite de 400 000 litres de pétrole le 19 mai, n'ait pas fait les manchettes de l'actualité. Trop peu d'information nous parvient sur les risques potentiels de l'extraction pétrolière : les canalisations qui éclatent, les trains qui déraillent ou les forages qui atteignent les réservoirs d'eau potable.
Alors que le Québec fait face à une des plus importantes décisions de son histoire sur sa politique énergétique, ce sujet n'arrive qu'à la 50e place.
Pendant ce temps, dans le reste du monde, la 6e place est occupée par les enjeux reliés au réchauffement climatique, où les sables bitumineux albertains jouent un sinistre rôle.
La catastrophe écologique survenue en Californie nous interpelle un peu plus sur les dangers d'un déversement dans le golfe du Saint-Laurent.
Pour qu'une profonde réflexion sur l'acceptabilité sociale des projets miniers et énergétiques ait lieu auprès de la population québécoise, il faut au minimum que l'information circule sur les risques potentiels et les moyens pour nous en protéger durablement.
Passer sous silence les catastrophes survenant ailleurs dans le monde nous empêche d'établir si les avantages économiques que nous tirerons d'une ouverture à l'or noir contrebalancent les risques que nous courrons à favoriser l'extraction et le passage du pétrole des sables bitumineux sur notre territoire.
Hélène Pigot

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Plages fermées indéfiniment

Photo Kenneth Song/The News-Press, AP
Des membres d'une organisation internationale de sauvetage des oiseaux étaient prêts à nettoyer les volatiles qui s'y seraient enlisés.

Source: Texte et Photos - Cyberpresse

 
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Bien que l'information était placée en page 000 de son site, merci quand même à la Presse. Heureusement que le hasard a fait en sorte que j'aie appris cette catastrophe effroyable, mais c'est ma faute; je néglige trop souvent les médias officiels.  Je devrais être plus attentive à fouiller leurs «angles noirs».   M.W.
 

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