Les oiseaux ont chanté dans la chorale du Diable








« Maman, je t'ai crue sur parole quand tu affirmais que mon père biologique était méchant et cruel. Je me demande seulement pourquoi tu n'as pas su reconnaître que Pascal Pierre était un monstre hideux, sanguinaire et assoiffé de chair?
   Le diable en personne. »   p. 272

***

Depuis le tout début dans le ciel de ce polar, (j'en suis à la plage 318), je n'ai encore jamais vu apparaître un seul rayon de soleil, sauf  à la page 270 pour relater un dimanche de juin, à midi pile. 

C'était au moment précis du décès de la mère de Laila François, alors qu'il faisait un temps radieux et que les oiseaux chantaient dans le bois où cette dernière respirait l'odeur des épinettes qui embaumait l'air cristallin. 

Le malheur, c'est qu'on ne sait toujours pas pourquoi on l'a kidnappée,  mais on sait qu'au fond de sa prison, en pensant à sa mère, elle remonte  en amont et en aval les courants tumultueux de l'incroyable aventure de sa vie antérieure. Elle n'a que dix-sept ans. 

Cela dit, malgré les quelques sacres de service TYPIQUEMENT québécois de certains personnages, surtout chez ceux du milieu policier, je n'en finis pas d'être impressionnée par l'écriture et les mots de cet auteur, encore inconnu pour moi, il y a seulement quelques semaines.

Si je prends la peine de dire ça, c'est qu'il y a beaucoup à retenir de cette flamboyante maîtrise de l'art d'écrire. Un véritable cours de français 001:

Exemples d'expressions

- un bouc à misère au lieu d'un bouc émissaire 
- avoir des suppositoires au lieu de suppositions
- avoir été pique-niquée au lieu de kidnappée

Et de mots bizarroïdes (que je ne connaissais pas): 

- sardanapalesque: Personnage riche qui mène une vie de débauche
-  valétudinaire: Adjectif - Qui n'est pas en bonne santé

***

Mon horoscope 

Le gros nuage de doute qui te plombait est en passe de se dissiper. Tout ce qui te paraissait lourd et laborieux te deviendra bientôt léger et facile, et un sentiment grisant d’espoir te portera. Ce soudain revirement est dû en partie au fait que ton signe entre dans la semaine du narcissisme légitime, Taureau. Pendant cette trêve, le Conseil de l’extrême estime de soi t’autorise à te repaître d’orgueil et d’autosatisfaction, et t’engage à exhorter tous tes proches à chanter tes louanges, à te glorifier à outrance et à exalter ton ego.

***

D'où vous viennent vos oracles pleins de confiance et d'arrogance,  cher Rob? À quel septième ciel êtes-vous donc connecté pour savoir qu'il y existe, là,  un Conseil de l'extrême estime de soi? 

Il est vrai qu'il y a quelque temps, j'ai traversé cet épais nuage dont vous me parlez,  rempli de doute (sur mes capacités et mes moyens dans les moindres détails de la vie),  et forcément d'absence quasi totale d'estime de moi-même,  au point où mon ego a glissé plus bas que jamais et, certes, a dû rapetisser des trois quarts. 

Une trêve ...! 

J'espère que cette trêve sera assez longue de sorte que je puisse me vanter pas seulement du bon goût de mes muffins ..., mais aussi de la capacité que j'ai de m'insurger quand la situation l'exige.  

 Un ministre qui n'a pas fait ses devoirs


Un simple fait divers nous a ouvert les yeux au fait d'avoir à la tête du Ministère de l'Éducation, au Québec,  un bonhomme plus calculateur de ses émoluments, du nombre de ses patients et du nombre d'heures qu'il leur a consenties, que d'avoir à coeur la culture,  la curiosité et le plaisir d’apprendre des enfants en déclarant cette  semaine au Devoir,  que les bibliothèques scolaires étaient assez garnies et qu’il ne voyait aucun problème à ce que les commissions scolaires coupent dans l’achat de livres. 

Pas surprenant qu'Yves Bolduc ait été attaqué sur tous les fronts et d'avoir été traité « d’irresponsable », « d’incompétent » et « d’ignorant » sur plusieurs tribunes. 

Je mettrais ma main au feu  qu'il n'a encore jamais mis les pieds dans aucune bibliothèque d'école du Québec, d'ailleurs a-t-il seulement pris la peine de visiter une seule de ces écoles? 

N'est-ce pas le troisième ministre (après Lise Thériault et Christine Saint-Pierre) du gouvernement libéral actuel à se les mettre (les pieds) dans les plats ...?   

En tout cas,  pour avoir une vision aussi étriquée de la réalité,  celui-là ne sait pas grand chose des criants problèmes d'austérité dont sont victimes les enfants des écoles du Québec. Faut voir certaines de leurs bibliothèques scolaires pour le savoir.  

À cet égard, je ne peux m'empêcher de presser ce ministre de visiter quelques écoles au hasard, et pourquoi pas de prendre le temps de s'asseoir avec des enfants dans leur bibliothèque pour leur lire une histoire ...  Probablement plus triste qu'il ne l'a imaginée.  

D'ici là, je me demande bien pour qui les enfants québécois servent-ils de boucs à misère.    

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