Des mouches ont chanté dans la chorale du diable

L'affaire des mouches ne chicote pas seulement Victor Lessard, et l'entomologiste, Élaine Segato, mais moi aussi. Dans l'un de mes livres précédents "Le Dernier Secret", là, aussi, il y était question de mouches. Et ce n'étaient pas des Calliphoridae, ni des Sarcophagidae ... 

Bref, moi qui croyais qu'on évaluait (régulièrement) la santé mentale des policiers au Québec, je me retrouve aux prises avec un détective qui se bourre de médicaments, a des hallucinations et pleure à tout bout de champ.   Y comprenez-vous quelque chose, vous autres? 

À suivre.

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Folklorique, lui aussi, le maire de Montréal? 

@ Le Devoir

Le personnage m'y obligeant, j'espère qu'on va le remarquer, mais j'ai dû étirer le format de cette caricature jusqu'à sa grandeur extra-large.  Cela dit, en plus d'être imposant et d'imposer sa forte personnalité dans l'administration de sa ville,  Denis Coderre ne passe pas inaperçu nulle part, surtout s'il y a une caméra quelque part.  C'est madame Payette qui l'a dit ce matin. 

Sa spontanéité et son style franc et direct ne cesse de nous surprendre et de nous confondre. Qu'on le veuille ou non, cela prouve que nous étions tous dans le champ à son sujet.   

Cependant un autre personnage dans son genre apparaît dans le décor politique québécois depuis quelque temps.  Mais celui-là, curieusement, on lui fait la vie dure. C'est qu'il est d'allégeance différente, voyez-vous!  

Monsieur Serge Gauthier - Président de la Société d'histoire de Charlevoix et chercheur au Centre de recherche sur l'histoire et le patrimoine de Charlevoix, se demande pourquoi serait-il plus folklorique (dans le sens péjoratif, s'entend) pour un indépendentiste comme Mario Beaulieu, le nouveau chef du Bloc québécois, de défendre le français à Montréal et la cause de l'indépendance au Québec. 

Alors que pour les fédéralistes défendre l'idée fédérale en reprennant sans cesse les beaux  discours,  depuis les « Pères de la Confédération », qui n’ont jamais su satisfaire les aspirations réelles des Québécois, eh bien pour eux, c'est normal. 

Mais où est donc la différence? 

Tout pays souverain qui respecte son  passé, ses traditions, ses valeurs et ainsi de suite, n'a pas honte de son folklore. Pourquoi en est-il autrement pour le Québec? 

Tant et aussi longtemps que le peuple québécois sera dépendant d'un autre pays et soumis à son discours, on ridiculisera son folklore. On dévalorisera son passé, on trahira ses valeurs et on dénigrera ses traditions. Pire encore, ses jeunes ne voudront plus rien savoir de sa langue. 

Voilà le tort que les médias fédéralistes et leurs serviles chroniqueurs,  de La Presse notamment et d'autres médias font aux Québécois indépendentistes, mais, hélas,  aussi au Québec, en général.  

Enfin que penser de ce jeune ex-député bloquiste, Jean-François Fortin qui a repris au vol le mot "folklorique" pour s'en servir de façon aussi insouciante pour désigner son ancien parti et son nouveau chef?   

Un commentaire du Devoir exprime ceci: 

N'avons-nous pas du folklore une idée erronée? Comment en sommes-nous venus à considérer le folklore comme quelque chose qui se conjugue uniquement au passé et pire, comment en sommes-nous venus à donner à ce mot une signification aussi péjorative ?

On pourrait jeter un coup d'œil sur l'idée qu'on se fait du folklore chez d'autres peuples. Un bel exemple, l'Argentine. La radio d'État argentine offre à ses auditeurs une chaîne folklorique (ça n'a rien de péjoratif),  "Radio Nacional Folklórica". Comme elle est disponible sur internet (avec possibilité de traduire), chacun pourra en connaître le contenu.  

http://www.nacionalfolklorica.com.ar/ 

Évidemment, l'idée d'une chaîne folklorique au Québec ferait sourire, à tort bien sûr, car comme on le constate, on ignore ici ce que veut dire le mot folklore (merci M. Gauthier de nous rappeler ce triste constat).   

L'ennui toutefois, c'est qu'on ne pourrait pas confier le mandat d'une telle chaîne à Radio-Canada. Le danger de récupération politique serait trop grand.

Photo: Graham Hughes La Presse canadienneMario Beaulieu

Tout ça pour dire, qu'à chaque fois qu'on aura envie de penser ou de dire que Mario Beaulieu fait pas mal folklorique, arrêtpns-nous pour nous demander qui aurait dit que Denis Coderre surprendrait aujourd'hui même les plus sceptiques d'entre nous par son folklorisme bon enfant. 

Source: Le Devoir