Hillary Clinton sera George W. Bush avec une jupe

De l'importance  de protéger les sources
 
Le Washington Post est devenu « le premier journal [américain] à demander dans ses colonnes que des poursuites soient engagées contre l’une de ses sources, sur le dos de laquelle elle a gagné et accepté le prix Pulitzer pour oeuvre d’intérêt général », s’est indigné Glenn Greenwald, ancien du Guardian aujourd’hui journaliste pour le site The Intercept.
 
Pour le spécialiste des médias du magazine Forbes, Matthew Ingram, l’éditorial du Washington Post va « pousser les futurs Snowden à réfléchir à deux fois à l’idée de contacter ce journal avec une fuite ou un tuyau, c’est quasiment certain ».
 
Cela dit, je trouve absolument aberrant que le Washington Post s'en prenne désormais à  Snowden, en demandant des poursuites contre lui. D'autant plus que le même média américain a soutenu officiellement et publiquement la candidate démocrate, l'intouchable Hillary Clinton, embourbée dans les scandales de ses courriers électroniques ainsi que dans celui de la Fondation Clinton  alors qu'elle était Secrétaire d'État. 
 
Par ailleurs, si c'est vrai qu'elle est malade du Parkinson ou encore d'une pneumonie, entre autre, il s'avère que même élue, Hillary Clinton ne serait pas présidente. On a pensé à tout:   il est prévu que d'autres présideront à sa place le moment venu.

Sauf que moralement parlant,  « Hillary (aura été) élue avec un programme très à gauche et très islamophile qu’elle n’expose jamais dans ses spots télévisés. Elle aura montré qu’on peut être élu Président des États-Unis en étant corrompu, criminel, menteur, en cachant son programme, en faisant campagne à hauteur d’égout et de fosse septique. »   Guy Millière, Dreuz.info

Certes, si une “surprise d’octobre” n’a pas lieu, ou si Trump ne trouve pas de stratégie de rupture dans les prochains débats ou bien que ces stratégies ne fonctionnent pas, il est probable  que les Clinton soient de retour à la Maison Blanche. Mais alors, attention!  Selon un dénommé *Pascal Gauchon,  «Hillary Clinton, c’est George W. Bush avec une jupe.» 

Les débats

Décevants. D'abord,  le premier dont on espérait que les deux candidats présidentiels américains seraient semblables à eux-mêmes. Or, laquelle des Hillary s'est présentée ce soir-là? On nous l'avait présentée si souvent par ses sosies et/ou ses doublures, qu'on se demande si la vraie existe encore.  Néanmoins, n'a-t-elle pas été surnommée depuis des lustres,  la super championne du mensonge?

Passons maintenant à son coriace et mou d'adversaire, Donald Trump, qui semble n'être que  (selon les sondages évidemment pro-démocrates)  l'ombre de lui-même en retardant à produire sa feuille d'impôt. 

Il a beau dire qu'il refusera tant et aussi longtemps que sa vis-à-vis ne fournira pas de son côté,  une copie des nombreux courriels qu'elle a fait  détruire par ses sbires, mais on voit bien que ni l'un ni l'autre n'a raison sur ces points pourtant délicats.


Enfin, il ne faut pas oublier qu'en politique, les apparences sont trompeuses: la preuve par Donald Trump ... Plusieurs se demandent pour qui roule ce candidat hors norme.  Une réponse à cette question est apparue sur Boulevard Voltaire, la semaine dernière:

« Les médias dénoncent l’agressivité de Donald Trump à l’endroit de Hillary Clinton, mais de quelle agressivité parle-t-on ? La poignée de main de Donald Trump suivie d’une tapote chaleureuse sur l’épaule de Hillary à la fin du débat en dit long sur la véritable confrontation qui anime cette élection présidentielle. En effet, on peut avancer sans risque que seule la présence de Donald Trump en tant que candidat républicain risque de faire perdre ce parti, tant les Américains souhaitent l’alternance.
Et ce dernier est loin de faire l’unanimité dans son parti !

En clair, tout autre candidat républicain – Ted Cruz, pour ne citer que lui – gagnerait les élections présidentielles.
Considérant que Donald Trump a participé au financement en 2012 de la campagne de Hillary Clinton face à Obama, on peut s’interroger alors sur le véritable rôle que joue le candidat républicain aujourd’hui. Sans parler des relations intimes qui existent entre les familles par le truchement de leur fille et des photographies compromettantes montrant les familles Clinton et Trump dans des « garden-parties.

En d’autres termes, l’objectif non avoué de Donald Trump n’était-il pas d’empêcher tout autre candidat républicain d’arriver en tête de la convention républicaine ? Situation dans laquelle Hillary Clinton était donnée perdante. En conclusion : en politique, le mensonge est considéré comme une vertu si l’on se réfère à Nicolas Machiavel… »
Pendant ce temps,  on attend naïvement, pour ne pas dire niaiseusement, les autres débats ... arrangés, comme on dit sous nos cieux, par le gars des vues.  

***

La préférence de Christine Ockrent

Paru chez Robert Laffont, Paris, 2016,  288 pages, cet ouvrage pourrait bien en intéresser plusieurs. Dans son ouvrage L'Amérique en colère, Christine Ockrent ne cache pas sa préférence pour Hillary Clinton dans le duel qui l'oppose  à Donald Trump. Elle reconnaît cependant au magnat un certain génie.  

« On est entré dans une époque où le rejet du système et de l’establishment, y compris chez les journalistes, est tel, que le présent avance désormais — et c’est très effrayant — dans l’ère des post-truth politics [politiques fondés sur le mensonge, le fait inventé plutôt que la vérité].   Les faits n’ont plus aucune importance. Trump l’a très bien compris. Facebook est le premier média américain. Et comment les gens s’informent-ils sur Facebook. Ils s’informent sur ce que leurs copains leur recommandent ou ce que les algorithmes ont reconnu dans leur mode de consommation, ce qui veut dire qu’ils ne sont informés que sur des thèmes ou des analyses avec lesquelles ils sont déjà d’accord. Donc il n’y a plus de débat, et Donald Trump montre depuis plus d’un an maintenant que, plus il raconte des mensonges, et plus ça passe. »  (Ici, même chose avec Hillary)
 
« Trump n’a aucune idéologie particulière. Il a vu une part de marché et il a voulu prendre sa revanche par rapport a un establishment politique qui le snobait. En fait, et je le raconte dans mon livre, il avait des ambitions politiques depuis assez longtemps. Donc, la volonté de revanche, un narcissisme à toute épreuve et un sens du marketing remarquable s’allient à une absence totale de principe. Cela fait de lui un démagogue à l’époque des réseaux sociaux. »

À lire aussi l'article dans  Le Devoir 
par Claude Lévesque,  collaborateur spécial

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* Pascal Gauchon est un universitaire et ancien homme politique français

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