Fureur (5)

 

« Tandis que bourniflaient les verchons fourgus ... », ai entamé le chapitre 3 sur la fin de ma  lecture, vendredi dernier.  

Lasse d'imaginer l'oeil glauque des vieux snoreaux qui sniquent par-dessus mon épaule lorsque je marche le long du boulevard De Gaule,  ai senti un instant quelque chose de mélassieux dans leur haleine fétide.

  C'est pire que d'entendre dans mon cou  le souffle puissant de Sandy L'Ouragane qui va foncer tout droit vers l'est, là où, se terminent, gaspésiennes, les mains de la terre.



Mais ai bien peur aussi que cette sournoise machination de la Nature pousse nos rivières hors de leurs corps.  

Et notre météo saisonnière hors de ses gonds ...

***

Pour en revenir à James Joyce. Il reprochait à ses compatriotes écrivains d'être nationalistes et de défendre une langue, l'irlandaise, parce qu'il associait à la misère, au conservatisme, à la défaite et à la pauvreté, le simple fait de la parler.

Langue irlandaise = langue française. 

Pas nécessaire de monter sur nos grands chevaux ni de faire flèche de tout bois pour voir ce que nos yeux auraient préféré ne pas voir: qu'à ce chapitre-là, il y a bel et bien effectivement un lien entre notre mentalité de porteurs d'eau bénite  et celle des Irlandais colonisés comme nous.  Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Mais est-ce ainsi que doivent se conduire les traîtres?  Fuir comme lui son pays. À la conquête de l'exil. De l'Eldorado.

Quant à VLB, commençais à trouver le temps long. Me demandais bien si sa mère avait repris le chemin du retour vers Terrebonne, ou si elle avait décidé de déballer ses pénates et s'installer chez son fils, après les funérailles du chef de la famille. En parlerai dans la prochaine page de ce journal.

Ai lu aujourd'hui jusqu'à la page 160 ... Un fait d'armes.  

À suivre


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